«Pilules bleues», ou l’amour au temps du VIH.

Quand j’ai découvert les romans graphiques au début des années 2000, c’est vite devenu une drogue : j’y ai gouté, donnez m’en PLUS! C’est un peu ce que j’ai dit à un libraire du génialissime deuxième étage de la librairie Le Marché du livre, qui m’a vite conseillé de lire «Pilules bleues» de Frederik Peeters.

Crédit photo : Frederik Peeters – Atrabile 2001.

Peeters nous propose souvent des histoires dans des mondes futuristes et post-apocalyptiques («Lupus»! «Aâma»!), mais cette fois-ci, c’est bien de lui dont il parle. Ce récit autobiographique paraît des plus classiques au départ : Frederik rencontre Cati à divers moments de leurs vies, un peu à la «When Harry met Sally». Et peu à peu, leur relation devenant sérieuse, Cati se voit obligée de jouer franc-jeu.

Crédit photo : Contiene spoilers / Frederik Peeters.

Ne craignez rien, je ne vous gâche pas l’intrigue! Ces deux petites cases qui changeront la vie de Frederik Peeters sont présentées au début de l’histoire. Par la suite, on est plongés dans une magnifique histoire d’amour, mais qui n’est pas sans ses difficultés. Les rencontres avec les médecins, les médicaments (les fameuses pilules bleues!), la peur de la rupture du préservatif, la peur de Cati de contaminer Fred… tout ça fait désormais partie de leur quotidien.

Un fait important : on ne sent jamais que Frederik Peeters reste avec Cati et son fils par charité! Il ne joue pas les héros, quoi. Il aime cette femme, il apprend à faire partie de la vie de famille de Cati et du «p’tit loup». Il apprend à prendre des décisions importantes, qu’il ne croyait jamais avoir à faire si tôt dans sa vie!

C’est juste… beau. Et on en vient à oublier la maladie à travers tout ça.