À ce qu’on dit, les souvenirs associés aux odeurs restent enregistrés dans notre mémoire pendant presque toute notre vie. Je vous épargnerai les détails neurobiologiques, mais disons simplement que les odeurs sont associées aux émotions dans la région du cerveau appelée amygdale. Ça explique pourquoi nous nous sentons en sécurité et nous éprouvons un sentiment de réconfort à l’odeur de la bonne sauce à spag de grand-maman ou lors de la cuisson du pain fait à la main, par exemple.
Ma mémoire olfactive est heureusement rattachée à des souvenirs plutôt positifs. Ce qui est comique, c’est que j’ai associé certaines odeurs déplaisantes à des souvenirs agréables.
- Quand j’oublie de changer ma serviette de bain au milieu de la semaine, l’odeur de
moisirenfermé qui atteint mon nez lorsque je me sèche au sortir de la douche me rappelle immanquablement mes voyages un peu partout sur la planète. En effet, comme je voyageais toujours avec un sac à dos le plus léger possible, je n’emportais qu’une mini serviette en chamois. Disons qu’après quelques semaines, l’humidité s’infiltrait dedans même si je la lavais. Cette même odeur de mouillé persistant me rappelle aussi une auberge de jeunesse en Nouvelle-Zélande où le taux d’humidité était très élevé – pour vrai, nous avions dû trouver un chaudron en pleine la nuit pour recueillir les gouttes d’eau qui tombaient du plafond. - C’est immanquable, l’odeur de mouffette écrasée sur l’autoroute me ramène directement à l’été 1991, quand je gonflais le matelas de camping double en gros caoutchouc bleu et rouge de mes parents avec une pompe à pied.
Mais il y a une odeur que je n’arrive pas à aimer, c’est l’odeur du gras brûlé sur le BBQ. J’adore l’odeur du pain et des viandes grillés ainsi que celle du charbon de bois. Toutefois, j’ai associé l’odeur du gras brûlé aux BBQ de minuit de mon ancien voisin de condo. L’odeur entrait directement chez moi et je me réveillais en panique toutes les nuits, de juin à septembre, en pensant que je passais au feu.
Avez-vous des souvenirs olfactifs?