J’ai grandi en banlieue de Montréal, à Laval. Le royaume des centres d’achat, des autos et des stationnements. J’ai toujours détesté les autos. J’ai toujours un peu jugé les gens coincés dans le trafic, trop souvent seuls dans leurs habitacles, brûlant de l’essence et polluant notre belle planète.
J’habite maintenant sur le Plateau et tout se fait à distance de marche ou encore à vélo. Ça fait 10 ans que je suis avec mon chum, ça fait 10 ans que Montréal m’a adoptée et ça fait 10 ans que je suis abonnée à Communauto. Enfin, que j’étais abonnée à Communauto.
J’écris ces lignes et je ne réalise pas encore ce qui m’est arrivé. À 30 ans, j’ai ma première auto.
Mon chum m’a convaincue que c’était pour le mieux. D’ici à ce que les enfants n’aient plus besoin de bancs d’autos (bébé no2 n’est pas encore en route, mais ça ne saurait tarder…). Disons qu’il était tanné – entre autres – de descendre le banc, de l’installer, de le désinstaller, de le remonter au 3e étage et de recommencer pour aller voir papi et mamie en Beauce ou grand-papa et grand-maman à Laval, sans oublier de passer dire bonjour aux amis.
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Même en étant membre Communauto, les factures s’additionnent vite. Surtout pour les longues distances. Alors, nous avons décidé de louer, pendant 4 ans, une jolie auto qui pourrait accueillir deux bancs de bébés, sans que j’aille les genoux dans le front en conduisant (bye bye Prius). 4 ans. Et nous réévaluerons nos besoins rendus là.
C’est un peu comme un échec pour moi qui étais si fière de dire que je n’avais JAMAIS eu d’auto. Nous avons tout de même établi des règles. Nous ne changerons pas nos habitudes de vie au quotidien. Ce n’est pas parce que nous avons une auto qu’il faut commencer à magasiner dans les supermarchés #AcheterLocal. Bref, notre vie ne tournera pas autour de cette machine. Quand la garderie et le travail sont à moins de 10 minutes à pied de la maison, c’est plutôt facile. Enfin, je crois. J’espère.
Au moins je me dis que dans quelques années, les enfants seront assez grands pour voyager dans une boîte à vélo. J’ai très hâte et je rêve que Montréal soit un peu plus comme ça!
L’arrivée d’un premier enfant a-t-elle modifié vos façons de vous déplacer?