Par souci de confidentialité, mais aussi parce que je ne voyais pas ce que je pourrais ajouter de plus à titre de témoignage, j’avais décidé de taire l’expérience de ma grossesse et de mon accouchement. Cela dit, je sais très bien que chaque femme a sa propre expérience, moi y compris. Pourtant, aujourd’hui, l’envie criante de nommer une situation post-grossesse m’est apparue. Laissez-moi vous mettre dans le contexte.
Il y a huit mois, j’ai accouché de ma belle fille d’amour. C’était ma première grossesse et bien que l’accouchement me faisait peur, dans le feu de l’action, j’ai très bien géré. Même que l’accouchement comme tel (les poussées) a été plus agréable que la partie qui a suivie… Oui, car j’ai dû me faire palper (le mot est faible) pour que l’on sorte mon placenta qui était resté à l’intérieur. Ça a duré une bonne demi-heure. Ensuite, on m’a recousue.
À ce moment-là, et aussi dans les semaines qui ont suivies, je m’interrogeais à savoir dans quel état allait être mon vagin. Il me semblait avoir lu ou entendu que graduellement, il revenait de taille normale. Bref, j’ai mis ça de coté dans ma petite tête et un mois plus tard, j’avais ma première relation sexuelle post-grossesse. Ce fut une expérience plutôt stressante et inconfortable, mais avec le temps, ça s’est amélioré.
J’étais convaincue que tout était dans ma tête, que si je cessais de stresser, que ça allait mieux se passer down there. Ce ne fut pas le cas. Je souffrais de sécheresse vaginale intense, donc on a essayé différents trucs : lubrifiants, douche avant l’acte, stimulation manuelle, relaxation, etc. N’étant pas non plus très friande de sexe, j’aurais pu tout simplement abandonner. Dire à l’homme que j’allais me donner une pause, attendre un peu, ne pas me mettre de pression… Ce que je ne fis pas. Je persévérais pour lui (et un peu pour moi). Mais je vais être honnête : je n’avais pas de plaisir. J’éprouvais de la DOULEUR. Peu importe la position que je prenais, j’avais mal. Il y avait toujours quelque chose. Un essai sur le ventre et j’avais les côtes qui rentraient dans le matelas. Sur le dos, je finissais par avoir mal aux cuisses ou aux abdos.
Au fil du temps, j’ai juste prôné la patience, la douceur et le lâcher-prise. Aujourd’hui encore, j’ai des inconforts et douleurs lorsque mon copain et moi faisons l’amour. Je suis un peu à bout de ressources et ça me fait sentir extraterrestre. Bien entendu, le sport et faire quelques exercices ne me feraient pas de tort et résoudraient sans doute une partie du problème. Ce n’est pas non plus comme si les difficultés sexuelles étaient nouvelles pour moi, elles étaient déjà là bien avant la grossesse. La seule solution que j’ai trouvée, c’est d’alterner et de trouver diverses façons de satisfaire mon homme (et moi) sans qu’il y ait nécessairement pénétration. La fréquence de nos rapports sexuels a diminué, mais je n’en souffre pas.
Avez-vous des inconforts au lit depuis votre accouchement? Quelles solutions avez-vous trouvées?