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Et si les hormones ne collaborent pas?
Crédit: Tim Bish/Unsplash

NDLR. TPL Moms est en faveur du libre choix. Peu importe votre décision: allaitement ou préparation lactée, vous êtes d’excellents parents pour votre enfant. Cet article n’est pas un plaidoyer pour ou contre l’allaitement. Il s’agit simplement de partager une expérience personnelle en lien avec la maternité. 

Un premier bébé, c’est un tas de questionnements. Avant la naissance, on réfléchit à certains éléments concernant bébé qui influenceront les prochains mois. Les décisions sont parfois basées sur nos envies et nos valeurs, parfois sur nos capacités et nos besoins, et un peu trop souvent sur des ouï-dire de telle ou telle personne parce que tout le monde se mêle tout le temps de tout.

C’est le cas, par exemple, de la façon dont on décide de nourrir bébé. Eh oui, une question super importante, mais, avouons-le, quand même personnelle. Une question qui ne regarde que nous, parents, et notre bébé. Pourtant, je n’ai pas assez de deux mains pour compter le nombre de personnes qui m’ont demandé si j’avais l’intention d’allaiter.

Pourquoi? Ça change quoi? En quoi ça regarde notre entourage? Et pire, les connaissances! À peine sortie de l’hôpital, j’ai reçu un message d’une connaissance à qui je parle une fois par année qui me demandait si bébé était arrivé. La deuxième question : allaites-tu?

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Pour moi, c’était clair. Je voulais allaiter. Je voulais les petits moments collés sur mon enfant. Je voulais être celle qui satisfaisait ses besoins primaires. Je voulais qu’elle soit nourrie de lait maternel, même si les préparations lactées peuvent aussi très bien nourrir bébé. J’avais par contre établi dès le départ que je ne voulais pas me rendre malade avec ça. Que si ça ne marchait pas, je persévérerais un certain temps, mais l’important, c’était qu’elle boive bien.

J’ai mangé toute une claque à l’hôpital quand elle a refusé le sein deux jours de suite et qu’on a dû lui donner de la préparation parce qu’il fallait qu’elle se nourrisse. Non seulement elle refusait le sein, mais mes hormones n’avaient pas encore compris que bébé était né, que je devais produire du lait. Je suis descendue de mon petit nuage lorsqu’une fois à la maison, nous avons dû aller acheter davantage de biberons pour ne pas être pris à laver et à stériliser le biberon à chaque boire. J’ai eu la lèvre tremblante quand j’ai réalisé qu’avec mon petit tire-lait manuel, j’arrivais à peine à extraire cinq millilitres par sein.

Des fois, ça ne se passe pas comme on veut. Et ça ne sert à rien de s’en vouloir. Et on n’est pas moins femme ou moins bonne mère parce que le lait ne vient pas. Même après deux semaines, même avec un bon tire-lait électrique, même avec des rencontres en allaitement. Et on continue, on persévère. Mais si ça ne marche pas, ce n’est pas dramatique.

Et quand ça arrive, la dernière question qu’on veut entendre, c’est « Allaites-tu? » Même si c’est plein de bonne volonté. Parce que peu importe la réponse, mon bébé reçoit tout ce dont elle a besoin, avec une dose d’amour supplémentaire parce que ça, mes hormones ont compris qu’elles pouvaient en produire à la tonne. 

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