J’ai toujours été là pour mes proches. Dès l’adolescence, quand arrivait quelque chose, c’était souvent vers moi que mes ami.e.s se tournaient. Un conseil, une accolade, du réconfort, un coup de main. Mon cœur est grand, mon cœur est bienveillant pour ceux.celles qui s’y collent. J’ai la générosité facile comme dirait l’autre! J’ai toujours dit que c’était beau de vouloir aider son prochain, mais parfois c’est épuisant… physiquement et mentalement!
Depuis toujours, j’ai le bonheur des gens qui m’entourent à cœur et ils savent qu’ils peuvent compter sur moi, peu importe le moment. De jour comme de nuit, ma porte et mon cœur leur sont grands ouverts. Ce n’est pas nouveau, et je ne pense pas que ça change avec l’âge! Ça fait partie de ma personnalité, de l’humain que je suis… donner sans compter, pour que les gens que j’aime puissent s’épanouir et être heureux! Malheureusement, cette gentillesse incalculable peut me jouer des tours. Parfois, ça blesse, car certain.e.s en abusent, parfois ça blesse parce que mon aide est refusée. Je le reçois alors comme une douche froide, comme si ce refus me disait que je n’étais pas ASSEZ pour aider. Certains passeraient à autre chose, disant que l’offre a été faite, que s’il y a quoi que ce soit, on reviendra les voir. Dans mon cas, ça me blesse bien plus que ça ne devrait. Je rumine en silence, essayant de comprendre ce que j’ai dit/fait de mal pour me voir imposer ce refus.
Je sais que je ne suis pas Mère Térésa, que je ne peux sauver tout le monde! Je sais que certain.e.s n’accepteront pas d’être aidés par crainte/peur, ou simplement par gêne, mais ça me tord le cœur à chaque fois. Je sais que je dois travailler sur moi, apprendre à ne pas prendre le poids des autres sur mes épaules, à me détacher de certaines situations, mais ce n’est pas simple! Cette réalité est directement reliée à un autre aspect de ma personnalité, avec lequel je dois aussi apprendre à composer : mon manque de confiance en moi! Eh oui! Je travaille fort pour garder mon estime de moi à flot, garder la tête hors de l’eau et sentir que j’ai de la valeur aux yeux des autres, mais surtout à mes yeux. Tout cela est intimement relié, je dois juste me retrouver dans ça et trouver le juste équilibre émotionnel!
Essuyer un refus, c’est automatiquement perçu par mon âme comme si je n’étais pas ASSEZ. Et ne pas être assez, c’est comme un échec pour moi. Comme si j’avais échoué dans ma tentative à aider cette personne, même si l’aide n’a pas été sollicitée… Tsé, avoir l’impression que parce que cette personne ne souhaite pas que je l’aide, c’est automatiquement parce que je ne suis pas à la hauteur! Alors qu’au fond il y a peut-être 3000 autres raisons qui ne me concernent pas! J’en viens lentement à cette conclusion, mais après de longues analyses! C’est ça, apprendre à se détacher, pour ne pas être blessée… Sur ce, je retourne essayer de sauver l’monde, une personne à la fois!