À quelques jours de la fin de mon congé de maternité, je fais un peu le bilan de cette année presque complète à la maison à m’occuper d’un mini-humain.
Je constate d’abord que j’ai fait tellement moins de choses que je le prévoyais. Je ne nous ai pas inscrites à des cours d’éveil à toutes sortes d’affaires (et je ressens une mini culpabilité de ne pas l’avoir fait…).
J’ai accouché au cœur de l’hiver, alors que c’était froid, glacé et franchement peu invitant pour mon bébé légèrement prématuré. Puis, ça a été le printemps et l’été, et une certaine envie de léger. Le rythme avait été pris : l’automne s’est écoulé semblable aux saisons précédentes, sous le signe du slow toute, au rythme des besoins de Bébé-Poussin : un boire, une sieste, une promenade, un peu de jeux libres.
Au fond, je suis heureuse de cette année douce et tranquille. J’ai profité à fond de ce petit bébé tant désiré. Je me suis gavée de ses sourires, je lui ai donné des milliards de bisous et de câlins et je me suis remplie de souvenirs.
Crédit : Giphy
Mon autre grand constat, c’est que ce long « congé » m’a permis de passer plein de temps de qualité avec mes parents. Gagas qu’ils sont de ma fille, ils ont été hyper présents, autant pour elle que pour moi. J’ai eu l’occasion de les voir plus souvent qu’à l’habitude et surtout pour de plus longs moments. Ils ont été d’un immense soutien. Ils m’ont réconfortée alors que je nageais en plein désarroi pendant les pleurs intenses ou une série de nuits pratiquement blanches. Ils ont été les premiers gardiens officiels de ma Poulette, se portant toujours volontaires pour s’occuper d’elle le temps d’un après-midi. Et ils m’ont souvent aidée dans la gestion quotidienne de notre famille recomposée, entre autres en nous préparant des repas.
Et plus que ça, ce congé nous aura permis de resserrer les liens, de passer du temps de qualité ensemble. Restera comme un souvenir précieux cet après-midi à parler tout doucement avec mon père alors que Bébé dormait paisiblement dans ses bras. Nous avons eu ce jour-là des discussions qui n’auraient peut-être jamais eu lieu aussi calmement sans la présence d’une poulette de quelques semaines. Il y a aussi ce matin de vacances à entendre ma petite rigoler au loin alors que je profitais d’une très rare grasse matinée. Ou des marches avec ma mère dans mon quartier pour faire des courses au volant de la poussette. Un ensemble de moments très doux où j’ai senti que nos liens familiaux étaient très forts.
Je ne l’aurais pas dit avant, mais je me rends compte de l’importance qu’a prise la valeur « famille » dans ma vie. J’ai toujours été proche de mes parents, mais on dirait que c’est encore plus vrai maintenant qu’ils sont aussi les grands-parents de ma fille. Je trouve tellement important qu’il y ait entre nous un transfert de connaissances, la transmission de valeurs et de récits et la construction de souvenirs. Ça m’émeut de chanter à ma fille cette berceuse que ma grand-mère puis ma mère m’ont chantée. Et j’espère bien que mon père puisse lui raconter ses histoires de gnomes. Bref, je tiens à ce que nos liens soient remplis de références et de points en commun.
Grâce à ce « congé » de maternité, il n’y a pas seulement mon amoureux et moi qui sommes devenus une famille. Il y a aussi un réseau très fort de grands-parents qui s’est créé autour de nous et qui nous aideront, j’en suis certaine, à passer à travers les prochaines années.