J’aime le Moyen-Âge. Conceptuellement. Dans les romans, les documentaires, les cours d’histoire, au grand écran. Pas comme mode de vie, mettons.
Chez moi, un comité exécutif de salubrité publique run mon loft avec, à sa tête, M. Net et son attaché de presse, Vim Citron. Je suis neat freak, j’aime tous les savons, sans discrimination.
Alors, quand par un hasard incroyable, je me suis aperçue que ma fille avait des parasites, et pas n’importe lesquels, non… des vers intestinaux de type oxyures, mon univers s’est dissous dans un nuage d’Hertel pour finir déchiqueté sur une paillasse grouillante du 12e siècle.
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Comment diable est-ce que ÇA c’était possible CHEZ MOI? Par quelle sorcellerie avait-on introduit cette invention du démon dans les tréfonds de mon rejeton?
La réalité, c’est que personne n’est à l’abri des parasites. Ce matin-là, au GMF, j’étais la deuxième avec un enfant qui présentait des oxyures. J’ai beau imposer le lavage des mains frénétique, si chummy à côté décide de se soulager d’une p’tite gratouille para-pêteux, et que l’instant suivant, tous les enfants tapochent à qui mieux-mieux sur le popple du Trouble, ben y’a des chances pour que la vie fasse son chemin… jusque dans les intestins pourtant jusque-là rutilants de mon poussin.
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On se doutait de rien. Elle s’est d’abord plainte d’inconfort, surtout le soir au coucher. Le premier soir, j’étais portée à croire aux célèbres caprices, de ceux qui repoussent le dodo de quelques minutes comme un pipi express ou un pénultième verre d’eau.
Mais non, le 2e soir, j’ai pu constater front row seat (et je vous épargne les détails scabreux) la présence des occupants de l’Hotel Boudelle. Je n’avais plus qu’une envie, courir au GMF : su’l pouce, à pied, à genou, su’l dos d’un tauntaun par temps sibérien.
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Le traitement est relativement simple, une pilule sucrée pour chaque membre de la famille à répéter dans 15 jours.
Entre-temps, l’héritière était retournée à ses Duplo.
Mais, pour moi, le travail ne faisait que commencer.
Il a fallu défaire, laver et désinfecter chacun des lits de la maison. Passer au cycle sanitaire tous les vêtements, tous les jouets, tout le linge de maison, toutes les serviettes, jetés, paillassons. Frotter à quatre pattes les planchers, les chaises, les surfaces.
Laver les mains, brosser les ongles, laver les mains, brosser les ongles, laver les mains… Badigeonner de crème les mains gercées de tous ces lavages imposés. Laver les mains…
Et une fois la maison certifiée propre, il fallait maintenir une vigilance. Désinfecter la salle de bain chaque fois qu’un de nous l’utilisait ou y laissait tomber des vêtements.
C’était sans compter mon inquiétude qui me répétait sans cesse : « As-tu assez lavé? Et là? Ce recoin? Tu y as pensé? Ne vient-elle pas de se gratter? Refais donc une trentième brassée! ».
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Heureusement, toute l’aventure a eu lieu pendant le congé de Noël, ce qui nous a laissé pas mal de temps pour vaincre l’invasion parasitaire. Mais l’incubation de tels visiteurs est de 2 à 6 semaines, donc on sait quand ça finit, mais on ne peut jamais être sûr si ça va pas reprendre de plus belle. Ailleurs.
Lavez-vous les mains, c’est mon conseil! Parce que, d’abord, le savon ça sent bon, mais aussi parce que des vers dans le derrière, c’est tellement la dernière affaire qu’on se souhaite pour la nouvelle année.
Pour en savoir plus (parce que je suis habile avec les mots, mais pas une professionnelle de la santé), vous pouvez consulter cet article ainsi que cette page.