Je me réveille ce matin sous un petit tapis de neige et un merveilleux ciel rose. C’est la veille du Thanksgiving américain, tradition que nous avons intégrée à la maison il y a déjà près d’une décennie puisque papa est originaire de la Californie.
Thanksgiving est plus qu’un simple repas copieux en famille, c’est aussi l’événement déclencheur des festivités du temps des fêtes. Ici, nous avons comme tradition de décorer le sapin de Noël le ventre plein de dinde, de farce et de tarte à la citrouille.
Mais cette année, je n’ai pas la tête à la fête, je n’ai pas la tête aux célébrations… toutes ces traditions du passé qui seront tristement rangées au placard, le temps d’une année (une seule année, on l’espère!).
Année après année, malgré les ajouts à la famille, les crises d’adolescence et la multiplication des bébés, on était toujours tous réunis, moi et ma famille élargie, 4 générations sous un même toit. Pour moi, le temps des fêtes est un pur moment de bonheur. On emmagasine du temps de qualité en famille. On fait le plein de souvenirs avec nos frères et sœurs, parents, grands-parents, cousins, tantes et oncles. On rattrape le temps manqué en cours d’année.
Mais cette année, ça ne sera pas le cas. Notre grande célébration n’aura pas lieu. On pourra peut-être espérer quelques FaceTime par-ci, par-là si les enfants collaborent, mais aucune chaleur humaine provenant de l’extérieur de notre mini-bulle familiale.
Et le hic, c’est que cette année, ma petite famille et moi sommes à plus de 3,800 km de ma famille, et à 2,000 km de la famille de mon conjoint. Passer un Noël loin de la famille, c’est toujours difficile, mais on dirait que c’est pire cette année, avec l’épuisement émotionnel que nous portons depuis mars dernier. Initialement, on devait célébrer Noël quelque part entre la Thaïlande et l’Indonésie, à mi-parcours de notre tour du monde, mais la pandémie aura complètement modifié notre planning. C’est plutôt près des Rocheuses que nous célébrerons un Noël assez différent de ce que nous connaissons, et malheureusement beaucoup plus isolé que nous en avons l’habitude.
Je me console en me disant que même si j’étais à 5 km de la maison familiale, nous serions tout de même loin et séparés physiquement.
Je me console en me disant que c’est l’occasion pour débuter nos propres traditions du temps des fêtes avec mes petits garçons.
Je me console en me disant qu’on se reprendra l’an prochain… ou pourquoi pas un Noël des campeurs si la situation le permet cet été?
Je me console en me disant que c’est temporaire, mais ohhh que ce n’est pas facile. Malgré la musique de Noël en fond, je n’ai pas la même joie qui m’habite généralement à cette période de l’année. Tout est un peu plus sombre cette année.
Vivement 2021…. on l’espère.
D’ici là, je vous souhaite un merveilleux, quoique probablement très différent, temps des fêtes, en santé!
Comment vous sentez-vous face aux festivités des fêtes 2020?