Je pensais simplement que les parents qui en parlaient étaient dépassés par les changements reliés au développement de leurs enfants. Je pensais que pour moi, ça serait facile, car moi, j’ai lu le fameux livre de psychologie Tout se joue avant 6 ans.
L’explication de comment on doit agir face à une crise du « non » est tellement simple dans ce livre : « c’est l’heure de quitter le parc, vous avez prévenu votre enfant un peu à l’avance, maintenant vous quittez et il vous fait une crise du » non », expliquez-lui qu’il a le droit de se sentir frustré, mais que vous quitterez tout de même le parc, et quittez le parc. »
J’avais lu, je me sentais donc prête
Non, je n’étais pas prête du tout! Je ne l’avais tout simplement pas vécu. Ha, et j’ai un défi supplémentaire, pour moi, le Terrible Two est au carré! J’en ai deux en même temps, à ce stade-là de développement.
Ça a l’air de quoi, avec des jumeaux? Je me sens un peu comme une remplaçante de 4e année contre qui 2-3 élèves se liguent et la niaisent solide. Elle a beau parler fort, menacer, la confiance que les 2-3 petits criss tannants de la classe ont en eux les rend intouchables. Ça a l’air de ça, mais sans la conscience du bien et du mal d’un enfant de 10 ans…
Concrètement, de quoi ça a l’air au quotidien?
Moi : les gars, on va s’habiller.
Eux, en duo : NON, suivi d’un gros rire gras, puis d’une fuite vers l’autre bout de la maison.
J’ai beau essayer de négocier, de trouver un morceau de linge cool, de les menacer de choisir moi-même. Rien n’y fait. Et puis ça, c’est juste pour mettre un t-shirt et un pantalon, ne me parlez plus d’aller jouer dehors, ça me donne des boutons juste d’y penser : jambières, manteaux, cache-cou, tuques, bottes, mitaines, et ça, c’est sans compter le bébé que j’habille également! Vraiment, un Terrible Two en hiver, c’est de la marde frustrant! Par chance, je suis maître de mon horaire!
Le seul truc que j’ai trouvé, c’est de laisser mes gars courir tous nus (avec leur couche) pendant une petite heure, à la suite de quoi ils ont moins d’énergie pour se débattre pendant que je les habille. Mais je n’ai pas encore trouvé de truc pour les habits d’hiver. Je suis sur le bord de faire comme Joël Legendre et de négocier l’habillement contre du sucre, mais je penche plus de l’avis d’Emmanuel Bilodeau à ce sujet…