Comme je l’ai déjà souvent mentionné sur ce blogue, mes « grandes » filles ont 4 ans, 3 ans et 1 an. En quelques mots, on peut dire que je n’ai pas eu beaucoup de « breaks » depuis la naissance de la première. À ce jour, je peux affirmer que je suis rendue une véritable championne en changement de couches, en nettoyage de biberons, en gestion de crise et en organisation familiale.
Lorsque je suis devenue maman, je ne pouvais pas envisager d’envoyer mes enfants à la garderie, de laisser quelqu’un d’autre prendre soin de mes petits trésors. Je priais secrètement que mon copain me demande de rester à la maison pour prendre soin des enfants. Mon seul souhait était d’être mère à temps plein. Je me suis surprise moi-même, sans parler de mon entourage qui était bouche bée face à ce revirement de situation de ma part.
Puis, après la naissance de ma deuxième, lorsque mon congé de maternité tirait à sa fin, je n’ai pas eu d’autres choix que de retourner travailler à temps partiel. C’était avec le coeur gros, immensément gros, que j’ai laissé mes amours à la garderie pour la première fois, en pensant que j’allais me briser. Quelque chose de spécial s’est passé. Je me suis sentie bien. Beaucoup mieux que je n’aurais pu l’imaginer. Mes enfants aussi allaient bien. C’était le meilleur des deux mondes. Je retrouvais un peu d’équilibre dans ma vie. Je travaillais trois ou quatre jours semaines et je gardais mes enfants à la maison le reste du temps. Tout le monde était gagnant.
Lorsque ma troisième est née, j’ai décidé de continuer à envoyer mes enfants à la garderie quelques jours par semaine. Ça me donnait un break, mais surtout, ça leur permettait de socialiser, d’apprendre à vivre en groupe avec de nouvelles règles, de se faire des amis, etc. Mon opinion de la garderie a complètement changé en quatre ans.
Dans quelques heures, je retourne travailler. Après seize mois de congé de maternité, je retourne sur le marché du travail. Je vais envoyer mon petit trésor, ma dernière petite merveille à la garderie avec ses grandes soeurs. J’ai le coeur gros, mais je sais qu’elle est rendue là, et que moi aussi je suis rendue là.