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Être aux premières loges pour voir mes enfants grandir
Crédit: Freestocks.org

La semaine dernière, lorsque mon conjoint m’a dit qu’il avait trouvé sa journée difficile et qu’il était à boutte d’être à la maison, j’ai mal réagi. Même chose lorsqu’une de mes proches qui est maman à la maison m’a mentionné que ça allait être difficile de gérer ses enfants à temps plein, j’ai ressenti une frustration intérieure. Parce que j’aimerais vraiment pouvoir passer plus de temps avec ma famille.

Je suis maman d’un enfant vulnérable au niveau de sa santé, je suis maman de trois enfants en bas de six ans et je suis travailleuse essentielle. Selon ma vision des choses, on peut voir la situation actuelle sous des angles bien différents et moi, j’ai choisi de trouver le positif dans tout ça, malgré tout.

Quand tout ça a commencé et que l’urgence sanitaire a été déclarée (et que le confinement a commencé), prise au dépourvu, je suis restée à la maison deux semaines pour prendre soin de mes enfants. Deux belles semaines, en toute simplicité. Oui, il y avait de la chicane, non je n’avais pas le temps de m’asseoir et oui, à 20h, j’étais vidée d’énergie, mais j’ai fait le choix de voir ce temps-là comme un privilège. Le privilège de passer du temps de qualité avec mes enfants, la chance de les voir évoluer et grandir devant mes yeux .

La plus belle des choses que le confinement m’aura permis est de découvrir de nouveaux aspects de chacun de mes trois enfants. Rester à la maison m’aura permis de découvrir un peu plus leurs intérêts, leurs forces, leurs difficultés, leurs émotions et, honnêtement, c’est super. Je connaissais déjà très bien mes enfants, je vous rassure, mais la situation actuelle me permet d’apprendre à les connaître davantage. 

Lorsque je fais des activités éducatives, je découvre que ma fille est impatiente et se décourage avant même d’avoir commencé, mais dès que je tourne le dos, son « travail » est fait impeccablement! J’observe que mon grand vit beaucoup d’anxiété de performance, qu’il a un désir de tout comprendre et de tout savoir trop vite. Je vois mon plus petit qui a grandement besoin de ses moments de solitude et de jeux en solitaire et je trouve ça beau. 

Je côtoie les craintes de mon fils et ses nombreuses peurs pour tout et pour rien, je gère le caractère de ma fille qui fait des crises de bacon parce que j’ai coupé sa pomme en tranches trop minces ou qui m’ordonne de lui donner un mouchoir TOUT DE SUITE.

Je les regarde s’amuser, je les entends se chicaner, mais surtout, je suis remplie de fierté de les voir s’occuper en toute simplicité avec leurs costumes d’Halloween, leurs jeux de rôles, leurs bricolages ou leurs inventions.

Je suis de retour au travail et quand je quitte la maison, il m’arrive de verser des larmes en auto parce que j’envie mon homme qui a maintenant la chance d’être à la maison. Il aura transformé des vélos en trottinette avec nos fils, il aura instauré une routine du dodo avec notre grand et il pourra se vanter d’avoir accompagné notre fille pour qu’elle devienne propre la nuit.

L’année 2020 marquera l’histoire puisqu’elle aura changé note vie et celle-ci ne sera plus jamais comme avant, mais j’ose espérer qu’on aura grandi là-dedans. Ma priorité est ma famille et le temps que je passe auprès d’elle depuis le début de la pandémie, je le vois comme un immense privilège.

Ça serait facile de chialer, de bouder, de me plaindre, de chercher des coupables, de partir en guerre,  mais pourquoi, au fond? J’ai envie de voir le positif dans tout ça, et ce, malgré mes craintes et mon anxiété.

Nos journées de congé en famille sont maintenant remplies de moments simples qu’on prend le temps de savourer! On réalise que le vrai bonheur, c’est simplement d’être ensemble les cinq, devant un feu à manger des guimauves trouvées au fond du garde-manger.

 

Vos journées en famille ressemblent à quoi?

 

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