Une école primaire de Montréal a fait les manchettes ce matin à cause de sa décision de bannir une chanson de Félix Leclerc suite à la plainte d’un parent. Des élèves de 3e et de 4e année du primaire devaient étudier la chanson « Les 1000 façons de tuer un homme » dans le cadre de leur cours d’art dramatique, mais de toute évidence, cela n’arrivera pas.
La décision fait polémique, car d’un côté, les gens trouvent que la censure et le poids des parents dans les décisions scolaires sont trop grands, mais de l’autre côté, certains sont d’accord avec le fait que la chanson n’est pas appropriée pour des jeunes de cet âge-là.
La chanson en question relate avec ironie plusieurs manières de s’enlever la vie et termine avec « la meilleure façon de tuer un homme, c’est de le payer à rien faire. » Certes, les paroles de la chanson sont difficiles, mais est-ce que la solution était la censure? On se pose réellement la question et on ne semble pas être les seules.
On se dit qu’une autre chanson bien connue de Félix Leclerc aurait pu être choisie, comme « Le p’tit bonheur », mais en même temps, est-ce qu’une mise en contexte et un accompagnement adéquat auraient pu permettre aux enfants de tirer un apprentissage pertinent? Est-ce qu’à trop vouloir tout censurer, on empêche les jeunes d’explorer des enjeux pertinents?