En fin de semaine sur la page Facebook de TPL Moms, l’article que j’ai écrit quelques jours après avoir appris ma seconde grossesse gémellaire a été repartagé. En le relisant, j’ai été immédiatement replongée dans cette salle d’échographie et j’ai revécu le moment dans ma tête. C’était toute une nouvelle. Cela dit, après avoir lu plusieurs commentaires sur les réseaux sociaux sous mon article, j’aimerais remettre quelques pendules à l’heure.
Avoir deux couples de jumeaux, c’est difficile, mais pas infaisable. Je me sens incroyablement mieux cette fois-ci qu’après avoir eu mes filles. Autant physiquement que mentalement. Pourtant, j’ai deux belles cocottes qui mordent à pleines dents dans le deuzan et deux cocos de 4 mois qui commencent déjà à faire leurs dents, qui demandent beaucoup de temps et bien de l’amour.
On a su bien se préparer. Nous avions l’expérience des premières. Mon chum a pris environ 16 semaines de congé et nous avons eu de l’aide quasi constamment pour les deux premiers mois. Je sais que ce n’est pas le cas de tout le monde; nous sommes chanceux. J’ai aussi pris la décision de ne pas allaiter cette fois-ci et mon mental me remercie chaque jour de cette difficile décision. On a une routine de fer dans un gant de velours et j’ose croire que personne n’en souffre, mais plutôt que tout le monde en bénéficie.
Le seul « obstacle » qu’il me reste à gravir est de sortir à 6. Je ne sens pas que je peux me permettre un gros écart dans la routine des garçons pour le moment. Je viens tout juste d’être en mesure d’établir un simili-horaire de sieste et je ne veux pas la trigger. De plus, je prends certaines choses avec bien des grains de sel. Genre, la propreté. Je ne me lancerai pas là-dedans avec les filles avant qu’elles ne me donnent des signes clairs qui signifieront qu’elles sont prêtes. J’ai aussi retardé au maximum le changement de lit, mais pour ceux qui ont vu le vidéo, on fait ça cette semaine. Pour l’instant on surveille par la caméra comme des maniaques.
Avec ce texte, je veux un peu faire passer le message que oui, effectivement, c’est difficile, mais ça l’est un peu moins que je le pensais initialement. C’est fou comment l’expérience peut faire pencher une balance. Je sais que notre situation familiale marque l’imaginaire. On devient aussi l’anecdote de tout le monde. Je vous remercie pour les chapeaux qui nous sont levés.
De mon côté, je lève le mien aux mamans monoparentales, aux couples qui n’ont pas d’aide extérieure, à ceux et celles dont le coco n’est pas en santé, aux mamans et papas de multiples, aux mamans et papas aux multiples plus grands que le nôtre. En fait, à tous les parents.
Avoir des enfants, ça demeure un énorme défi. On apprend à faire passer d’autres humains avant nous-mêmes et ce n’est pas quelque chose de facile à faire. On vit tous une expérience qui est à la fois semblable et à des années-lumière l’une de l’autre. Mais elles sont toutes magnifiques à leur façon.