Chéri, depuis 10 ans, je t’aime comme tu es

Ce soir, quand tu es sorti de la douche, je t’ai regardé de longues minutes et je me suis dit : « Maudit qu’il vieillit bien, cet homme-là! » Il y a 10 ans, je suis tombée sous ton charme avec ta baby face, ton petit look tannant (même si tu ne l’étais  pas vraiment), ta shape naturelle de gars élancé, ton bronzage naturel et tes tatouages. Oh que je trouvais tout ça sexy.

Puis, les années ont passé et les événements de notre vie ont laissé des traces sur ton corps. Mon homme, quand je regarde ces traces, elles me font encore plus d’effet que tes tatouages, autrefois, et je veux le crier fort pour qu’enfin, tu me croies.

Parmi ces changements subtils, il y a ces poils blancs qui apparaissent sur ton menton et qui me donnent encore plus le goût de t’embrasser. Il y a les petites rides de ton front qui sont sans doute le résultat d’une fatigue accumulée après 3 enfants, 2 maisons et le cadran qui sonne à 4h AM chaque jour. Il y a les petites rides dans le coin de tes yeux, qui sont accentuées quand tu souris et qui me font sourire à mon tour puisqu’elles me rappellent que notre fatigue reflète nos accomplissements.

Puis, il y a ce changement qui t’obsède tant;  ta bedaine, autrefois plus plate que la mienne, qui prend tranquillement de l’ampleur. Ta bedaine, qui ne fit plus dans tes chemises de Noël de l’année dernière, eh bien moi, je l’aime. J’aime y poser ma tête devant la télé et j’aime y promener mes mains lorsqu’on s’endort collés.

On revient d’un voyage dans le sud et je t’ai scruté du regard toute la semaine! Je t’ai tellement trouvé beau dans tes maillots mi-cuisses, parce qu’on va se le dire, je n’en pouvais plus de tes maillots trop longs d’ado!

Mon homme, écoute-moi bien: je ne veux rien savoir d’un garçon avec un corps d’athlète et des trapèzes à la Georges St-Pierre. Moi, ce que je veux, c’est un homme dans son authentique corps de mi-trentaine. Je te veux, toi, pour toutes les saisons qui continueront de défiler jusqu’au jour où tes cheveux deviendront sel-poivre… Et plus encore.

Alors, manges-en des ailes de poulet ou de la pizza, habillé en mou avec ta bedaine. Parce qu’à mes yeux à moi, tu es plus beau que jamais avec ton corps d’aujourd’hui et je me sens plus chanceuse que jamais de partager cette pizza avec toi.

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