J’ai grandi avec une petite sœur en situation de handicap. Il y a trois ans, je vous en avais parlé sur TPL Moms et j’avais aussi expliqué comment cette relation a contribué à façonner la personne que je suis aujourd’hui.
À l’occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, j’ai le goût de faire une ode à ma sœur, Gabrielle, mais aussi à tous les gens qui vivent avec un handicap. J’ai aussi le goût de donner un peu d’espoir aux parents de jeunes enfants en situation de handicap.
Ma petite sœur est un exemple de persévérance. Parce que soyons honnête, il reste encore énormément de chemin à faire avant que la société soit entièrement ouverte et accessible pour les personnes en situation de handicap, que ce soit visuel, auditif, cognitif ou physique. Elle va à la rencontre des gens, même lorsque ceux-ci l’accueillent avec jugement et elle a continuellement de l’amour pour tout le monde. Sa douceur est infinie et sa candeur, touchante. Ça m’enrage souvent de voir comment certaines personnes ont le jugement facile et l’aide difficile.
Je pense que la Journée internationale des personnes handicapées est une bonne occasion de regarder les actions qu’on a posées en tant que société pour mieux faire une place à tous ces gens qui ne demandent qu’à être acceptés avec leurs différences. C’est aussi le parfait moment pour se questionner sur nos propres comportements. Est-ce que ça nous arrive d’être impatient.e parfois dans le métro, lorsqu’une personne malvoyante a un peu de difficulté à se déplacer? Est-ce qu’on rouspète à la caisse quand la personne avant nous compte lentement ses sous, car le concept de l’argent est un peu difficile à saisir pour elle (true story, et c’est arrivé plusieurs fois avec ma petite sœur). Je pense qu’on peut tous faire mieux, moi y comprise.
Pour revenir à Gabrielle, j’aimerais conclure en disant qu’elle a tellement fait de cheminement depuis son diagnostic (dysphasie). Elle a dépassé plusieurs limites que les spécialistes avaient pourtant mises pour elle. C’est un peu pour ça que j’en parle aujourd’hui, parce que malgré tous les avertissements et les contraintes qu’on a donnés à mes parents, ils ont toujours cru en ma petite sœur et en son désir de se développer dans ses capacités. J’aurais le goût de dire aux parents de jeunes enfants en situation de handicap que vous êtes les premiers experts de vos minis. Oui, les diagnostics font peur, les limites encore plus, mais je vous promets que votre enfant fera de grandes choses, à sa manière bien à lui ou à elle.
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