Comment survivre au temps des Fêtes

Ahhh le temps des Fêtes. Cette pause dans notre vie effrénée où tout est magique, joyeux, blanc et sent la canne de bonbons. Euh, je ne sais pas pour vous, mais ici, ce n’est pas toujours la réalité. Bien sûr, il y a de super beaux moments en famille, entre amis et amoureux, mais c’est aussi une saison propice à un paquet de petites choses un peu moins plaisantes (oui oui, mon accent du Saguenay revient toujours dans le temps des Fêtes, lala).

Voici donc un petit guide pour gérer les petits inconvénients du temps des Fêtes et essayer d’être un peu plus zen:

1- Comment gérer le mononcle désagréable qui a toujours des conversations déplacées

Le meilleur truc, selon moi, c’est d’avoir un.e allié.e dans la famille. Une personne avec qui on peut relancer un nouveau sujet de conversation pour ne pas laisser Jean-Guy déraper sur sa haine des féministes. À noter aussi qu’il peut être intéressant de limiter l’alcool si on sait que c’est une raison pour laquelle les conversations dérapent. Et pourquoi ne pas assigner les places d’avance au repas afin d’éviter de mettre les personnes aux idées explosives côte à côte.

2- Les enfants survoltés

Essayer de trop intégrer les enfants au rythme des adultes, ça peut facilement se retourner contre nous. On se souvient tous de soupers de famille trop longs où, assis tout croche sur notre chaise, on ne comprenait pas trop les blagues sournoises de notre tante Rita.

Le temps des Fêtes, c’est aussi une belle occasion de laisser les enfants sortir de la routine et du carcan du métro/école/dodo. Laissez-les jouer dans le sous-sol avec les cousins! Et peu importe si leur souper n’est qu’un ramassis de choses beiges. Ils auront plusieurs autres occasions de manger des légumes. 

3- Les questions auxquelles on ne veut pas répondre

« Tu allaites encore ton enfant de 2 ans? »

« Et puis, votre famille est finie? »

« C’est pas un peu tôt pour dater après une séparation? »

« As-tu pris du poids? »

Je ne sais pas pourquoi, mais il n’y a rien comme voir des gens qu’on n’a pas vus depuis longtemps pour se faire poser les questions qui nous rendent le plus mal à l’aise. Pour garder toute sa tête et naviguer le temps des Fêtes, il n’y a rien de mieux que de mettre rapidement nos limites quand les gens n’en ont pas. Et si vous êtes pris.e dans une conversation? Demandez à l’hôte si vous pouvez aider avec la vaisselle ou allez jouer avec les enfants. 

4- Le stress de vouloir tout faire et voir tout le monde

Brunch avec mamie, dîner avec les anciennes collègues, souper chez les beaux-parents, échange de cadeaux avec les amis de la garderie, fondue entre voisins, réveillon au chalet, mais le 25 au matin chez l’autre parent … Il y a de quoi perdre la tête. C’est correct de dire NON. Il faut s’enlever cette pression de tout faire et de tout voir, surtout quand on a des enfants.

On dirait qu’on oublie souvent que le temps des Fêtes, c’est aussi une période de vacances! Les amis et la famille seront encore là en janvier. Pourquoi ne pas se bloquer une ou deux journées au calendrier où on n’accepte rien, on reste en pyjama à la maison et on ne fait pas à manger? Une vraie journée d’hiver hygge.

5- Quand temps des Fêtes est une période plus difficile

Ce n’est pas toujours « the most wonderful time of the year ». Si on a perdu quelqu’un dans l’année, où qu’un proche est mal en point. Peut-être qu’on vient de se séparer et que c’est notre premier Noël dans cette nouvelle réalité. Parfois, nos finances sont plus serrées et on a peur que nos enfants ne vivent pas un moment « magique ». 

La meilleure façon de passer un agréable temps des Fêtes est de ne pas s’attendre à trop. Ne pas s’imaginer un « idéal ». Ce n’est pas la saison pour se sentir coupable de quoi que ce soit. L’important, c’est le temps passé ensemble en autant que ce temps-là soit positif.

Si la route n’est pas belle, que la présence d’une personne en particulier nous chamboule ou que l’humeur de notre plus jeune fait en sorte que la soirée ne sera pas de tout repos, c’est aussi correct de se respecter et de ne pas y aller. Et tant pis si ça froisse grand-maman. 

Bref, il faut s’enlever cette pression de tellement en profiter. L’important, c’est de suivre le rythme de notre famille, s’amuser et se laver les mains. 

Joyeux temps des Fêtes zen!