Après avoir eu une discussion avec mes amies sur comment gérer les bonbons d’Halloween de mes enfants, j’ai aussitôt été intéressée par la façon de faire de l’une d’elles. En fait, elle ne donne aucune restriction: c’est open bar! Le sac est là et sa fille de 3 ans peut en prendre à sa guise.
Cette façon de faire lui a été conseillée par 2 nutritionnistes différentes. Le but était d’éviter le plus possible que la petite souffre de troubles alimentaires ou d’obésité puisqu’il y a plusieurs cas dans sa famille. Ce qui m’a le plus surprise de cette approche, c’est que sa fille ne mange presque pas de bonbons. Je me suis alors imaginé comment réagirait mon fucking four 4 ans si je lui donnais un accès illimité à ses bonbons.
Disons que j’avais une vision complètement différente en tête. J’imaginais la grande débandade et son visage dans le bol de toilette avec une indigestion. Ou encore, je l’imaginais manger tous ses bonbons dans la même heure. Malgré tout, c’était plus fort que moi, je devais essayer cette méthode (ne serait-ce que pour vous partager l’expérience… et aussi pour un challenge personnel).
Bon, je ne faisais pas le test d’un nouveau masque pour le visage, mais j’adhérais plutôt à une nouvelle école de pensée. Il fallait donc que je me documente un peu pour pouvoir l’appliquer comme il faut. Il ne suffisait pas de mettre les bonbons d’Halloween à la vue de mes enfants et dire: servez-vous. J’ai été surprise de voir à quel point cette façon de faire était répandue et le résultat était presque toujours le même, c’est-à-dire qu’après 2 jours, les enfants ne mangent presque plus de bonbons. Une semaine plus tard, ils n’ont même plus d’intérêt.
J’ai partagé à Rémi mon désir de faire cette expérience d’essayer quelque chose de nouveau avec nos enfants et leurs bonbons d’Halloween. Après m’avoir rappelé que nos enfants n’étaient pas des rats de laboratoire (lol) et que notre méthode fonctionnait, je me suis immédiatement questionnée sur celle-ci. Quelle était cette méthode, notre méthode? Je la qualifierais de méthode restrictive. Je cache les bonbons d’Halloween. Mon garçon n’en mange qu’à l’occasion et nous décidons quand nous en donnons. C’est si rare qu’on en donne qu’il nous reste encore des bonbons de l’Halloween passée.
Tout de suite après avoir reçu le fameux blessing de Rémi, j’ai commencé l’expérience. Je me sentais comme Kate Hudson dans le film « Comment perdre son mec en 10 jours ». Mais moi, je m’attendais à quelque chose comme : « Comment briser la santé de vos enfants et carier leurs dents en 10 jours ».
Pour mon garçon, les résultats ont été à l’opposé de ceux que les autres parents m’avaient mentionnés: il n’en mangeait presque pas durant les deux premiers jours. Il faisait le tri de ses bonbons et explorait son sac comme un pirate contemple son coffre au trésor. Il se rationnait lui-même en mangeant un ou deux bonbons. Puis, le troisième jour, il a eu le déclic lorsque je lui ai dit: « C’est tout, je peux ranger ton sac? » Il venait de se rendre compte que c’est lui qui décidait. Il m’a alors répondu « non » et il en a mangé plus. Et le lendemain aussi.
Au final, je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas de bonne ou de mauvaise méthode. Comme me l’a mentionné ma grande amie Martyne, la meilleure méthode à prioriser c’est l’éducation. Lorsque mon garçon prenait un autre bonbon, je lui demandais s’il avait assez mangé pour souper. Je lui rappelais qu’il pourrait avoir mal au ventre. Je lui disais que ce n’était pas bon pour ses dents. Et surtout, je l’amenais à se questionner lui-même: « Trésor, crois-tu qu’un autre suçon serait raisonnable? » Il n’a que 4 ans, mais il comprenait très bien la question.
Alors voilà, que vous cachiez les bonbons ou que ce soit un all you can eat chez vous, l’important, c’est de bien éduquer nos enfants. Et je réalise que c’est pareil pour tous les âges et toutes les étapes de la vie: l’important, c’est d’éduquer sur les enjeux impliqués. N’est-ce pas?
Comment vous gérez les bonbons d’Halloween?