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Des professeurs d’ici créent leur propre cours pour combattre la désinformation
Crédit: ROBIN WORRALL/Unsplash

Avec la propagation des fake news et notre relation de plus en plus grandissante avec les réseaux sociaux et les médias en ligne, plusieurs professeurs tirent la sonnette d’alarme : ça prend un cours d’éducation aux médias pour sensibiliser les jeunes élèves à la désinformation.

L’accès à l’information est rendu ultra facile, deux, trois clics et nous voilà perdus dans un océan de nouvelles. Bien que cela ne soit pas une mauvaise chose en soi, la prolifération des fausses nouvelles qui se glissent dans les fils d’actualité devient un problème grandissant. Les jeunes nés avec la technologie et les réseaux sociaux ne sont donc pas à l’abri des fake news et manquent surtout d’outils pour les détecter.

C’est face à cette réalité que plusieurs professeurs du Québec, dont Nicolas Ouellet, se sont retroussé les manches et ont créé leur propre cours pour aider leurs élèves à mieux naviguer dans ce flot continu de nouvelles. Nicolas Ouellet, enseignant en univers social à l’École d’éducation internationale de McMasterville, a donc créé de toute pièce il y a trois ans, pendant son temps personnel, un cours appelé « Médias et Démocratie ». L’école a accepté l’ajout de ce cours optionnel pour les élèves de secondaire 5.

Optionnel. C’est le mot important… car au Québec, ce genre de cours peut seulement être optionnel puisqu’il ne fait pas partie du programme d’enseignement secondaire du ministère de l’Éducation. Il y a donc un manque de ressources allouées par le gouvernement pour sa mise en place et les professeurs doivent se débrouiller eux-mêmes pour bâtir le cours. Bien que chaque enseignant y aille à sa manière, certains sujets sont indispensables, comme vérifier l’authenticité d’une image, donner  des notions d’histoire de la propagande, se familiariser avec les questions éthiques en lien avec les médias, comprendre le contexte autour d’une nouvelle et protéger ses données personnelles.

Outre les initiatives ciblées de plusieurs enseignants, quelques organismes offrent aussi des programmes pour aider les écoles avec le sujet. C’est le cas notamment de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, qui propose le programme « 30 secondes avant d’y croire ». Le concept : des journalistes rencontrent les élèves pour leur parler de leur travail et orienter les professeurs et les jeunes dans la lutte contre la désinformation.     

 

Via Radio-Canada

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