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Être nouvelle maman, c’est difficile!
Crédit: Unsplash

Il y a 8 ans, je me rendais à un atelier sur le sommeil avec, sous le bras, mes lectures du moment: toutes sur le développement du nourrisson.  Mes livres étaient surlignés en rose ou en vert selon mon interprétation des passages et j’avais annoté les heures de réveil de ma fille. Mes livres sur l’alimentation avaient la même allure et je comptais bien assister à l’atelier également. Je pensais trouver des réponses… LA réponse, en fait. 

Je m’en allais au cours : « Maman 101 », rien de moins, et pourquoi? Parce qu’être maman pour la première fois, c’est DIFFICILE. Il y avait UNE façon de faire, et moi, je ne la connaissais pas encore.

Crédit: Dave Clubb / Unsplash

Je me souviens du bonheur indescriptible de la naissance. Je me souviens également du vertige face à la tâche à venir. La peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas être « assez ». Même mettre bébé au sein pour le nourrir semblait insuffisant.   

Je me souviens alors du mode « trouvons des solutions ». Bébé s’endort au sein, dort trop, pas assez, avec nous, mange trop ou pas.  Je cherchais dans les livres, les ateliers, sur Internet.

J’associais les comportements qui différeraient des livres ou des autres bébés à une incapacité de ma part. J’avais tellement d’attentes précises sur ce que les choses « devaient » être que je ne profitais pas de mon quotidien tel qu’il était.  Dans mes yeux de nouvelle maman, mon intuition maternelle était bien loin sur l’échelle de la pertinence. 

Pourtant, cette intuition, cette lecture que l’on fait de notre bébé,  ne devrait-elle pas prévaloir sur tout ce que #LesGens peuvent bien penser?  En bout de ligne, la meilleure personne pour savoir si bébé a faim ou besoin de sommeil devrait être bébé lui-même, non? Après 3 enfants, ça me semble futile que bébé mange à 6 mois plutôt que 5. J’aimerais bien faire un petit saut dans le passé, me dire de me calmer un peu. M’avertir de profiter. 

Crédit: Marco Ceschi / Unsplash

Aujourd’hui, je suis de retour dans les groupes « mamans-bébés », avec ma troisième. Mes nouvelles amies, elles, sont mamans pour la première fois et je me vois à travers elles. Elles me posent des questions (parce que moi, j’en ai 3, donc « je sais »).  Honnêtement, j’ai moins d’opinions que j’en avais et, malheureusement pour elles, je réalise que je n’ai aucune recette miracle.

Par contre, je sais que si on s’éloigne de ce qui nous semble naturel, de nos valeurs ou de notre instinct, c’est là que tout déraille et qu’on se perd. C’est bien de s’informer, mais il faut se faire confiance sans attendre l’approbation. Il faut s’écouter. Il faut se permettre de choisir ce qui nous simplifie la vie, même si cela implique de dormir avec bébé ou de l’endormir dans les bras.

De toute façon, si j’ai appris une chose en 8 ans, c’est qu’on ne trouvera jamais c’est qui le « y » dans « y disent »…  Alors, pourquoi tout faire pour leur plaire?

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