Je suis tombée sur un article de La Presse, ce matin et je dois avouer qu’il m’a beaucoup choquée. Étant de Montréal, c’est le genre de choses qui ne me passent même pas en tête, parce que je tiens pour acquis que je vais avoir le service médical dont j’ai besoin advenant une grossesse ou une autre raison médicale. Je pensais naïvement que la situation était la même un peu partout dans la province… Mais non.
Dans l’article original, on apprend que les femmes enceintes à La Pocatière n’ont accès à aucun service en obstétrique le weekend, puisque le département est fermé les samedis et dimanches depuis un mois. Bonne chance si elles crèvent leurs eaux le weekend, car elles devront faire plusieurs kilomètres, jusqu’à Rivière-du-Loup ou Lévis pour pouvoir accoucher en toute sécurité.
Tout pour aider le stress des futures mamans, t’sais.
Même son de cloche dans plusieurs régions du Québec, comme à Amqui, à Maniwaki, en Gaspésie, dans Charlevoix, en Abitibi, etc. C’est le député André Fortin, lors d’une session à la Chambre qui a énuméré les différentes régions qui sont atteintes par un problème au niveau de l’offre des services médicaux tout en interpellant la ministre de la Santé actuelle, Danielle McCann à agir rapidement.
La situation semble complexe, alors que la ministre et la Fédération des médecins spécialistes (FMSQ) se renvoient la balle sans en arriver à une entente claire. Une enveloppe de 45 millions aurait été destinée uniquement à la problématique de la rupture de services en régions, mais selon les dires de la ministre McCann, la FMSQ ne veut pas utiliser l’enveloppe à ces fins.
Peu importe le nombre d’argent alloué, le problème semble être plus complexe qu’un manque de fonds. On voit actuellement une pénurie d’infirmières, surtout en obstétrique et un manque de chirurgiens en régions. Il faudra bien plus qu’une grosse enveloppe pour régler la situation, selon le député André Fortin.
En ce moment, il y a des centaines de femmes qui n’ont pas accès, ou qui ne savent pas si elles auront accès à un service de base. C’est le minimum en tant que société de pouvoir offrir un service de santé accessible…
Il faut que ça bouge.