5501, c’est le nombre de kilomètres qui me séparent de ma mère depuis que nous sommes déménagés ici, au Québec. C’est un choix que je ne regrette vraiment pas, mais si j’avais pu emmener ma mère avec moi, je l’aurais fait sans hésiter.
Je pleurais comme un bébé en lui annonçant notre décision de partir… Elle qui m’a tout donné et je partais avec ses petits-enfants. J’aurais franchement pu renoncer à mon départ pour ne pas m’éloigner d’elle, pas parce qu’elle me l’aurait demandé, mais parce que vivre loin de ma mère m’a paru et me paraît encore parfois trop dur. Quand elle part, j’ai toujours cette sensation que sans elle, je ne vais pas pouvoir y arriver.
Elle m’a encouragée dans mon choix, m’a dit qu’elle trouvait ça génial et qu’elle viendrait, peu importe où j’irais… Ça fait trois ans que nous sommes ici et ma mère est venue 5 fois nous voir.
La distance éloigne, c’est un fait. Il ne faut pas se leurrer, et ce, même lorsqu’il est question des gens les plus proches. Mais je pense que malgré tout, j’ai encore resserré le lien avec ma mère depuis que je suis ici; rien ne nous sépare à part les kilomètres. J’ai rêvé qu’elle soit là pour s’occuper de mes gars quand ma fille est née (peut-être même que j’aurais laissé mon mari s’occuper des enfants pour qu’elle m’accompagne a l’hôpital (lol)), j’ai pleuré deux jours après son départ suite à sa première visite, mais quand elle vient, on en profite tellement. On l’a à 1000% avec nous et ça, c’est génial.
J’avais aussi peur que sa relation avec les enfants change (sans compter que c’est aussi toujours plus facile d’avoir maman pour les garder de temps), mais au contraire, rien n’a changé: ils ne voient que par elle quand elle vient et ça me donne un vrai petit break! 🥳
Ma maman connaît tout de moi ou presque; je pense n’avoir aucun secret pour elle. Je l’appelle tous les jours maintenant et je la voyais quasiment tous les jours quand on était en France. Elle nous a élevés seule sans jamais baisser les bras devant la difficulté et a toujours pensé à nous avant de penser à elle. J’ai toujours pensé que cette relation « fusionnelle » s’atténuerait en vieillissant, mais au contraire, il y’a moins de clash et c’est plus doux.
Bref, sans rentrer dans le détail, elle est pour moi un exemple et je dis souvent que si mes enfants m’aiment autant que j’aime ma mère alors j’aurai vraiment de la chance.
Finalement, ce texte est un hommage à ma mère et à toutes les mamans qui sont là pour nous. Peu importe notre âge, nous sommes toujours les enfants de nos parents et une maman, ça ne se remplace pas.
Gens dans la trentaine, est-ce que votre maman est encore votre superhéroïne?