On apprend ce matin via TVA Nouvelles qu’un rapport a été déposé par la Coalition Poids afin de dénoncer le fait que la malbouffe et plusieurs produits présents en épicerie ciblent les enfants de manière plutôt directe.
À la lecture du rapport, on doit avouer avoir été assez préoccupées par l’ampleur de la chose et aussi par le fait que ce soit rendu presque « naturel » aux yeux de tous. Il y a 40 ans, la Loi sur la protection du consommateur a interdit la publicité commerciale ciblant les enfants de moins de 13 ans, mais cette interdiction ne s’est jamais appliquée aux vitrines, étalages et emballages des produits alimentaires. Et c’est là que se situe le cœur de la problématique. Les commerces de détail alimentaires sont remplis de publicité destinée aux enfants, comme des emballages avec un personnage de marque ou un personnage populaire de Disney, des jouets à l’intérieur des emballages, des produits en forme d’animaux ou de lettres ou encore des présentoirs colorés et format géant.
Cela crée des envies chez l’enfant qui est plus vulnérable à la publicité commerciale que l’adulte (d’où le fait qu’une loi avait été passée pour empêcher la publicité ciblant les enfants!) et peut venir, ultimement, changer ses habitudes de consommation. Entre octobre 2018 à avril 2019, le rapport a répertorié 469 emballages de produits alimentaires ciblant les enfants… c’est énorme! Il faut noter que les bonbons, les chocolats et les emballages de gomme ont été exclus du rapport.
La grosse partie du problème, c’est le fait que les produits sont rarement particulièrement bons pour la santé ou nutritifs. On parle de produits transformés, riches en gras, sel et sucre et qui font somme toute partie du quotidien des enfants (céréales, collations, produits laitiers ou boissons sucrées). On n’aurait rien à dire si les emballages de légumes congelés étaient attirants pour les enfants, t’sais!
On ne dit pas que d’acheter ce genre de produits est un problème. Les parents sont bien capables de prendre les décisions qu’ils veulent pour leurs enfants. Ce qui ne fonctionne pas, c’est le fait que l’industrie alimentaire profite des exceptions sur la loi en vigueur pour cibler et rejoindre les enfants qui ne sont pas encore nécessairement en mesure de comprendre le concept de marketing.
Ça serait bien que la loi encadre mieux l’industrie alimentaire sur la publicité destinée aux enfants… vous en pensez quoi?