Aller au contenu
La séparation : quand tu perds la conjointe et ses enfants
Crédit: Pixabay/Free-Photo

C’était un matin ordinaire un peu froid du mois de mars. Un de ces matins de routine qu’on prend à la légère. Notre famille reconstituée au scotch tape qui décolle depuis quelques semaines. Je ne pensais pas, en fermant la porte de ma voiture, que c’était la dernière fois que je la voyais, elle et ses deux fils.
 
Cette journée-là, la tempête a été si forte qu’elle a emmené, avec elle, notre histoire d’amour. Le type de météo qui brise et déchire le ciel. Mensonges, trahison, tout est sorti en même temps. D’un coup de vent, le scotch tape s’est décollé. Le recomposé s’est décomposé.  Elle est partie ce matin-là, emmenant avec elle deux petits bouts de ma vie. Des petits rayons de soleil qui disparaissaient de mon horizon.  
 
J’ai connu G et P alors qu’ils étaient tout petits. Je les ai vus grandir, se développer et éclore, comme de minuscules papillons. J’ai becqué des bobos, consolé des chagrins et raconté des histoires avant d’aller dormir. Ils m’ont fait rire, pleurer et lever les yeux en l’air. Pendant ce court moment où j’aurai fait partie de leur vie, eux auront illuminé la mienne.

Avec la rupture vient avec son lot de souffrance et de peine. Ce matin froid du mois de mars, on m’a arraché une partie de moi. On a laissé une plaie béante à la place. Et la vérité dans tout ça, c’est que je n’ai pas la moindre idée de comment panser tout cela.
 
Le rôle de belle-mère est ingrat. C’est accompagner, aimer et prendre soin d’enfants qui peuvent, à tout moment, nous être enlevés. C’est aimer et être aimé, avec la possibilité qu’un jour, ces papillons s’envolent et ne nous reviennent plus.
 
Pour toutes celles qui ont été, sont et seront dans cette position, vous n’êtes pas seules. À défaut de panser vos cœurs, je vous envoie une partie du mien. Love.

Plus de contenu