Mon grand garçon va avoir 4 ans demain. Déjà. Je me souviens encore de l’excitation et de la fébrilité que nous avons ressenties lorsque la deuxième ligne rose est apparue sur le test. Après tant d’attente, enfin. Et pouf, nous avons cligné des yeux et il a déjà 4 ans.
Ça veut aussi dire que je célèbre mon quatrième anniversaire de maternité. De parentalité. Je réalise à quel point j’en ai appris des choses durant ces quatre années (cinq si on compte la première grossesse). J’avais envie aujourd’hui de faire un petit ramassis des leçons que j’ai apprises (parfois à la dure) durant ces premières années en tant que parent.
- C’est vraiment possible d’être fonctionnel.le avec peu de sommeil. En fait, la notion d’une bonne nuit de sommeil change énormément après l’arrivée des enfants. 6 heures de dodo entrecoupées de juste un réveil? Méga repos!
- Non, les coucher plus tard ne veut pas dire qu’ils vont se lever plus tard. Même parfois, pour une raison vraiment obscure, c’est l’inverse.
- Il faut TOUJOURS avoir des couches ou une paire de sous-vêtements de rechange, des lingettes et un sac dans la voiture.
- Les chansons des jouets restent prises dans la tête. Longtemps. On les fredonne en faisant la vaisselle. C’est normal.
- Un enfant, ça veut toujours des collations. Encore plus quand ils n’ont pas faim pour souper.
- Parlant de collations, ça ne sert à rien de les acheter en grande quantité au Costco. Parce que la minute que tu possèdes sa chose préférée en paquet de 44, il n’aimera plus ça.
- Un câlin, ça répare pas mal tout. Une crise, un bobo, un cauchemar, un petit accident. Le pouvoir du câlin est magique.
- Regarde ton enfant faire sa pirouette/ spectacle/ saut/ danse. Un enfant, ça ne se fatigue pas de dire « maman maman maman maman ». Regarde-le. Parce qu’on a la patience fine quand on devient parent.
- Du lavage, du lavage à l’infini. Je ne comprends pas encore comment de si petites choses peuvent provoquer autant de lavage.
- Tout le monde a une opinion sur tout. Et ça commence dès la grossesse. Mange ci, ne mange pas ça. Fais de l’exercice, mais pas trop. Laisse ton bébé pleurer. Laisse surtout pas ton bébé pleurer. Allaite-le jusqu’à 3 ans. Omg, tu l’allaites encore? Devenir parent, c’est aussi apprendre à filtrer les commentaires. Sourire et faire ses propres choix.
- Oh qu’on pleure. On pleure avec le bébé qui pleure, avec le grand qui se fait mal. On pleure de rage et de fatigue. On pleure de surplus d’émotions, de joie. On pleure quand le grand joue avec le bébé pis que c’est ben trop cute. On pleure en lisant des livres pour enfant, en regardant des films d’animation. Oh et regarder une petite série tranquille le soir? Si ça parle d’enfants = je pleure.
Mais au-delà de tout, la plus grande leçon que j’ai apprise, c’est à quel point être parent, c’est difficile. On se sent coupable, on se questionne. Je n’avais pas lu ça dans les livres de bébé. À quel point on les regarde dormir paisiblement le soir en se demandant si on a fait tout ce qu’il fallait durant la journée (… oui!). Si la fois qu’on a pogné les nerfs va les traumatiser à jamais ( … non!). Si on a la bonne balance d’autorité vs laisser-aller (… probablement?) S’ils savent à quel point on les aime ( … tellement!).
Qu’au travers tout cet amour qu’on a pour eux, on stress et on angoisse, on doute et on redoute. On les regarde grandir le coeur rempli de nostalgie et d’une fierté sans nom. Qu’ils sont la chose la plus difficile, mais oh combien aussi la plus belle qui nous soit arrivée.
Alors je vais regarder mon garçon souffler ses bougies et je vais essayer de ne pas trop cligner des yeux. Parce que je sais que ces doux moments de son enfance passeront en un coup de vent. Et qui sait quelles seront les prochaines leçons apprises sur ce chemin.