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Faire son coming out à 16 ans
Crédit: Sharon McCutcheon/Unsplash

Jeanne* est une adolescente tout ce qui a de plus normale. 17 ans, en route vers le secondaire 5. Elle n’est pas marginale, ne fait pas de vague. Mais pourquoi donc vouloir parler d’une ado ben ordinaire? Parce que cette ado a fait son coming out il y a tout juste un an.

Première chose: faire un coming out n’est jamais facile. Même pour elle, même si sa famille l’aime comme elle est. Il reste les autres, l’école. Je me suis donc intéressée à tout cela et j’ai fait avec elle une rétrospective de la dernière année.

Il y a un an, elle avait un chum. Ça faisait 8 mois qu’elle était avec lui. Au départ, elle s’est affirmée bisexuelle: elle était autant attirée par les filles que par les garçons. Son copain était au courant. Tout était cool. Puis, plus le temps avançait, plus elle voyait que quelque chose « clochait ». Elle a remis son couple en question. Et c’est sorti à table devant sa famille : « Je pense que je suis lesbienne. »

La réaction? « Aucune hahaha. Ils m’ont juste dit, si tu es sûre laisse ton copain. Ne joue pas avec ses sentiments ».

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La première chose que je remarque est la coolitude avec laquelle elle en parle. Elle vit bien avec son choix. Le plus difficile qu’elle a vécu: le jugement et les commentaires des autres.

« J’ai eu droit à des phrases comme “tu sais pas ce que tu manques”, “c’est que tu sais pas c’est quoi un homme”, “tu es ben trop belle pour être lesbienne”. C’est surtout les gars qui les disent. »

Ark! C’est le seul mot qui me vient en tête quand je pense à ces commentaires, et ils ne sont même pas adressés à moi.

Et l’école?

« Tout est comme à l’habitude. Je me fais poser des questions, les gens sont curieux. Mais, en gros, c’est comme avant. Mes amies m’ont soutenue et aidée par moments difficiles. »

Et la grosse question: les relations.

« C’est plus difficile de se faire une blonde qu’un chum. Je vis bien avec mon célibat, mais des fois, quand je vois le monde en couple, ça me fait chier. Moi aussi j’aimerais vivre une histoire d’amour. Je flirte des fois. Mais je suis tellement plus heureuse depuis que je me suis affirmée lesbienne. »

Et c’est LA phrase à retenir de tout ça : « Je suis tellement plus heureuse. »

Après tout, le bonheur c’est ce qui compte, peu importe notre orientation sexuelle.

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*Le nom a été changé pour conserver une certaine confidentialité.

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