Note : En tant qu’enseignante, je dois souvent parler de sujets sensibles avec les parents. Je vous partage donc quelques trucs personnels. Gardez en tête que ce n’est pas une recette infaillible, mais seulement une façon d’éviter des jugements rapides et des paroles blessantes.
Face à des parents, votre façon d’aborder un sujet aussi sensible que les problèmes auxquels fait face leur enfant aura une grande influence sur votre relation future avec eux. Que vous soyez un membre de la famille, un ami.e ou un.e éducatrice.teur, voici quelques conseils :
Comme le dit le célèbre proverbe, et Panpan : « Il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. » Avant d’aborder un sujet aussi délicat, je me pose toujours les questions suivantes :
- Est-ce que l’enfant présente des différences réelles sur lesquelles il faut intervenir ou est-ce seulement sa personnalité? Bien oui, le fils de votre nièce est peut-être « efféminé », peut-être qu’il aime beaucoup la philatélie. Mais ce n’est pas à vous de juger les préférences d’une autre personne. Ça, ce n’est pas un problème, c’est une façon d’être ou une préférence. Point.
- Est-ce que ces différences sont constantes et stables dans plusieurs situations? Les jeunes ont besoin d’une routine et agissent différemment lorsqu’ils en sortent. Alors vous ne pouvez baser votre perception d’un enfant sur Noël, l’Halloween ou une fin de semaine en camping.
- Est-ce que ce que vous voulez dire se base sur des faits observables? Être énervé.e, dans la lune, « bizarre », ne sont pas des faits observables. Prenez le temps d’avoir des observations les plus objectives possible sans comparer l’enfant avec un frère ou une sœur.
Une fois ces questions posées et si je constate qu’il y a un vrai problème, je dois avoir des pistes de solutions. C’est difficile de dire à des parents que leur enfant a peut-être quelque chose, si en plus, vous ne leur proposez aucune solution, vous risquez des créer plus de problèmes. Prenez donc un peu de temps pour vous renseigner sur des livres disponibles sur le sujet, sur des services dans la région, sur quel.le.s professionnel.le.s consulter. Ainsi vous pourrez ouvrir la porte avec une idée sur la suite des choses.
Dernier conseil, choisissez un moment propice pour parler avec les parents : un cadre de porte, un souper en grand groupe ou un party de fête ne sont pas des moments où les parents seront en mesure de discuter. Trouver un temps où vous pourrez bien expliquer vos inquiétudes dans le but d’aider l’enfant et ainsi préserver une belle relation de respect avec les parents.
Avez-vous déjà eu à aborder un sujet sensible avec un.e ami.e ou un membre de votre famille?