J’ai attendu d’avoir écouté quelques épisodes pour voir ce que je pensais du nouveau Passe-Partout, au-delà de ma nostalgie de millénariale et de l’évident enthousiasme de ma fille de trois ans et demi.
D’aucuns ont beau avoir décrié l’émission (trop blanche, pas assez blanche, trop pareille que dans l’temps, pas assez pareille que dans l’temps, marionnettes plus belles, marionnettes moins belles, appartement du Mile-End trop bobo…), pour ma part, ma inner-féministe est agréablement surprise. Les stéréotypes parentaux d’abord : on voit Perline sabler une étagère qu’elle vient de construire et dont elle est fière : « je m’en viens bonne pour travailler le bois! » dit-elle à Pruneau. Lorsque celui-ci se réveille d’un cauchemar et hurle « maman! », c’est le père qui arrive pour le réconforter. Et lorsque Cannelle est malade, c’est aussi le père qui reste à la maison pendant qu’on entend à distance la mère dire « Dépêche-toi Pruneau, je vais être en retard! Bye ma grande! ». Selon l’histoire originale, le père travaille à temps plein en construction et la mère à temps partiel dans un dépanneur, ce qui me fait penser que c’est davantage elle qui s’absenterait du travail pour cause d’enfant malade. Comme d’ailleurs dans la majorité des couples : les Québécoises s’absentent du travail presque deux fois plus que les hommes pour des raisons familiales selon Statistiques Canada. Mais ici, les tâches auprès des enfants semblent être partagées équitablement. A+ pour montrer des rôles parentaux non genrés.