Quand j’étais enceinte de mes filles, j’avais tout mon temps pour elles. Je n’avais pas encore d’enfant. Je travaillais 32 heures par semaines et je naviguais avec grâce (haha) entre mes rendez-vous de suivi, d’échographie et de physiothérapie. Je lisais religieusement ce que mes applications de grossesse avaient à m’apprendre chaque semaine. Je relisais le contenu de mon dossier médical dès que je le croisais. J’achetais plein de choses en prévision de leur arrivée, je nidifiais pas mal.
J’attends encore des jumeaux, mais cette fois-ci c’est très différent. J’ai deux petites puces de 18 mois qui occupent mon temps et mes pensées. Je travaille 28 heures par semaines et je navigue avec vraiment pas de grâce entre mes rendez-vous de suivi et d’échographie qui se succèdent déjà à coup de 1 par 2 semaines. Je suis fatiguée, mais différemment. Contrairement à ma première grossesse, je ne ressens pas le besoin de me coucher à 18h le soir, mais je suis brûlée mentalement. Je me sens coupable de manquer d’énergie pour mes filles qui elles, n’en manquent vraiment pas. Je n’ai pas ouvert mon dossier médical une seule fois encore, rendue à 18 semaines. J’ai acheté quelques morceaux, mais je suis vraiment tranquille là-dessus, car on déménage le premier juillet on sait pas où encore et je ne veux pas que mes affaires se perdent dans les boîtes. Je suis angoissée solide par le fait qu’il nous reste un mois à vivre dans cet appartement là et qu’on n’a pas de maison de signée encore. On a un plan B bien sûr, mais ça reste lourd en maudit sur le mental.
En bref, je me trouve vraiment poche de ne pas me flatter le ventre rond à longueur de journée. Je me trouve poche de ne pas être constamment aux aguets pour sentir les petits coups de mes bébés. J’ai pas le temps de méditer sur cette grossesse et d’en profiter comme il se doit. J’ai l’impression de gaspiller ma grossesse. Ma dernière grossesse. Je devrais au contraire passer toutes mes minutes de libres à penser juste à ça. À m’imaginer comment mes garçons seront. Imaginer leurs visages. Stresser sur comment je vais les différencier. Me chouchouter, relaxer, mais surtout, être une maman et une amoureuse qui a de l’allure.
J’imagine que lorsque les détails de la maison seront réglés et que nous aurons déménagé, j’adopterai un mindset différent et je commencerai à profiter de cette grossesse.
Quels étaient vos mindset d’une grossesse à l’autre?