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Criminalisation de l’avortement : des conséquences chez chacune d’entre nous
Crédit: jessica podraza/unsplash

Cette semaine, l’Alabama a voté la criminalisation de l’avortement. C’est le 7ème État des États-Unis à rejoindre le mouvement anti-avortement. Jusqu’à où ira la régression?

Et nous? Sommes-nous à l’abri? Pas sûre! Même au Canada, plusieurs pro-vie ont été élus (FQPN pour plus d’infos).

Ce soir, je pense à toutes ces personnes qui ont un utérus en Alabama qui ont perdu le droit de disposer de leur corps, mais aussi leur DROIT de profiter pleinement de leur sexualité. Puisqu’au moment d’avoir un rapport sexuel avec un homme elles se demanderont toujours « est-ce que cette fois je vais tomber enceinte? » et elles vivront avec ce doute latent (que nous avons tou.te.s connu au moins une fois) jusqu’à leurs prochaines menstruations.

 

Même celle qui prend une contraception.

Même celle qui ne veut vraiment pas d’enfant. 

Même cette jeune adolescente pour qui c’est la première fois.

Même cette mère de 5 enfants.

Même celle qui n’est pas consentante.

 

Une petite voix leur criera qu’en cas d’échec contraceptif, il n’y aura pas de retour possible. Que ces personnes devront accueillir une grossesse non désirée, se mettre en danger avec un avortement clandestin, ou voyager pour obtenir un service décent. Merci la spontanéité et le lâcher-prise dans l’acte! (comme si le poids de la charge mentale reliée à la contraception ce n’était pas assez).

 

Alyssa Milano a proposé une grève du sexe. J’sais pas encore si je suis pour ou contre.

Bien que l’intention soit louable et qu’il faille la prendre au second degré, ça me ramène au fait que le sexe est encore vu comme une monnaie d’échange dans le couple, que ce n’est qu’un devoir, une corvée pour la femme.

Si vous m’avez déjà lue, vous savez que je milite activement pour que les femmes retrouvent leur DROIT au plaisir, donc cette option me chagrine un peu.

Au lieu de ça, je propose qu’on fasse la grève des enfants.

Je vous explique : on contraindrait les hommes à prendre soin des enfants seuls, à 100%. Parce que, dans un contexte où l’avortement n’est plus une option, si la femme ne souhaite pas élever un enfant, va bien falloir que quelqu’un s’y colle*.

Aller, go. J’lance une grève illimitée.

(No stress ça devrait pas durer longtemps)

*C’est bien sûr une joke, mais avouons-le, il y a un fond de vérité là-dedans! D’ailleurs je ne suis pas la seule à avoir ce genre d’idée, la preuve :

 

 

(traduction : « Les hommes devraient commencer à payer une pension alimentaire à partir de 6 semaines ») 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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