J’ai récemment changé d’emploi pour quelque chose qui convenait mieux à mes ambitions, à ma vie personnelle et… à ma conciliation travail-famille.
Avant de décider de regarder ailleurs, j’ai dû m’arrêter et réfléchir sérieusement à la suite des choses. Quand aurai-je mon deuxième enfant si je change de travail? Suis-je mieux de rester dans un milieu qui m’est familier le temps de procréer?
Mais la vie a eu raison de moi. Épuisement, déprime, anxiété.
Mon humeur massacrante franchissait la porte du bureau en même temps que moi le soir, me suivait dans la voiture et, parfois, me collait jusqu’au bain de mon amour. Ma patience? Niette. Zéro. Nada. Je devenais une autre personne, j’en voulais à toute la planète si un petit bruit venait déranger ma quiétude.
L’évidence était là. Je devais changer d’emploi. Pour moi, mais aussi, pour ma famille. Et hors de question que je porte la vie en étant sur le pilote automatique, sans étincelle, sans but.
Avec beaucoup de chance (et j’ose espérer, de compétences), j’ai trouvé un nouvel emploi qui semble avoir été créé sur mesure pour moi. L’environnement, les conditions, les collègues, les mandats, les défis. Tout me fait sourire.
Mais voilà que l’horloge biologique se met à sonner.
Mon utérus m’implore d’agrandir la famille tout de suite.
Ma tête ne sait pas. Ma carrière non plus.
Mon cœur a déjà hâte de connaître ce nouveau trésor qui n’existe pas encore.
Être maman, même aujourd’hui, c’est difficile à intégrer dans une carrière. Ça fait un trou, de quelques mois ou d’un an, dans un cheminement professionnel. Ça a une influence sur bien des choses, même si l’employeur a de grandes valeurs familiales.
Je me questionne. Je réfléchis en étudiant toutes les possibilités.
Mais au fond, je le sais bien. Il n’y a pas de bons ni de mauvais moments pour tomber enceinte. Il faudra juste s’ajuster.
Avez-vous décidé d’avoir un enfant peu après un changement d’emploi?