À l’occasion de la semaine de la fête des pères, ma chronique habituelle fait relâche. Je passe le flambeau à mon mari (toujours trop «adulte» d’utiliser ce mot!), qui a fait fondre mon cœur avec ses mots.
«Mon père est un incroyable dessinateur, un naturel curieux, un patenteux, tête en l’air. Un électron libre. Il m’a transmis tout ça pendant mon enfance. C’était l’fun, mais ça ne payait pas les comptes, et quand j’avais 12 ans ma mère a demandé le divorce.
À ce moment où j’étais un homme en devenir, j’ai perdu mon phare, mon père, l’homme dont j’étais le fils.
À la maison, ma famille c’était désormais ma mère et ma sœur. Une maman dévouée au max, mais fatiguée de jouer tous les rôles. Et ma sœur et moi avions un caractère bien différent. Elles étaient bien présentes, mais ne pouvaient combler le vide laissé par le départ de mon père.
C’est pourquoi mes amis sont devenus super importants. J’ai eu de la chance, c’en était des bons. Leur affection et leur reconnaissance m’ont guidé pendant le secondaire. Et le CÉGEP. Et ainsi de suite jusqu’à aujourd’hui, fidèles au poste plus de 25 ans après. Leur présence et leur reconnaissance sont d’une importance capitale. Mais ça ne remplace pas complètement un père.
Aujourd’hui, idéaliste et rêveur, la tête dans les nuages (la vue est belle!), je suis papa à mon tour, d’une petite fille pétillante. Comment être un papa, et un bon?
Crédit photo : Veronique Moisan Photography.
Je vais lui apprendre à être indépendante, comme je le suis et parce que c’est un atout, certainement. Mais je vais aussi être près d’elle et plein d’amour, comme mes amis le sont pour moi. Parce que c’est tout aussi important.
Je vais lui apprendre à tout faire, à ne jamais arrêter de réfléchir, à se débrouiller. Comme son papa qui a fait à sa tête toute sa vie mais sans jamais fermer son esprit.
Je vais lui montrer à balancer tout ça, avoir une tête pleine d’idées de toutes sortes et avoir des amis précieux plein le cœur».
Qui sont vos meilleurs modèles de papas?