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Plagiocéphalie : quand la tête n’en fait qu’à sa tête.
Crédit: Véronique Landry

C’est aujourd’hui que ça se passait : mon p’tit babe se faisait poser son casque. La foutue plagiocéphalie (vrai mot pour désigner une tête plate) a été plus forte que tous mes efforts.

Petit retour en arrière. Février 2014, Benjamin a environ un mois. Souper familial, on jase de bébé. Mon père me lance que la fille d’une de ses collègues a acheté un casque à son nouveau-né pour prévenir les risques de tête plate. Hééé qu’on trouve ça exagéré. Hééé qu’on juge. Hééé que j’étais loin de me douter que je serais en plein là dedans quelques mois plus tard. #KarmaIsABitch

Rendez-vous de deux mois avec le pédiatre, on décèle un début de tête plate. BANG! L’obsession commence. Je passe mes journées à le mettre sur le ventre, je me sens coupable quand il passe du temps dans sa poussette, son siège vibrant ou sa balançoire. Je tente de le faire dormir sur le côté, il veut rien savoir.

Rendez-vous de quatre mois, la situation s’est empirée et on me réfère à une spécialiste en plagiocéphalie. Je lis tout ce que je trouve sur le web et je panique ma vie #HistoiresD’Horreur. Je finis par trouver une ostéopathe spécialisée dans le domaine qui lui fait faire beaucoup de progrès, mais pas assez. Ma rencontre avec la spécialiste confirme mes craintes : on pose un casque.

Au fonds de moi je sais que ce n’est rien. Mon bébé est en santé, c’est seulement esthétique. C’est juste qu’on se sent poche de ne pas avoir réussi à l’éviter, de ne pas avoir tout fait (même si on l’a fait) pour que ça s’arrange.

Il y a aussi le fait que le monde n’en parle pas vraiment. Ni sur l’internet (sauf les histoires horribles), ni autour de nous. On fait face à de l’ignorance, aux préjugés et à des commentaires poches. Ce matin, en sortant du Centre Cardinal-Villeneuve, une autre maman m’a dit : «prépare-toi, des niaiseries, tu vas en entendre!» Ça promet…

 
Connaissiez-vous la plagiocéphalie? Y avez-vous été confronté?

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