Mon mari a récemment perdu son emploi, tout juste avant que mon congé de maternité ne se termine. C’est une tragédie en soi, mais d’un autre côté, ça rend mon retour au travail beaucoup plus facile. Alors après avoir braillé digéré la nouvelle, on a accepté la situation en se disant que, au moins, on n’aurait pas à plier des brassées de lavage la nuit et à consacrer toutes nos fins de semaines à faire du ménage. Les enfants passeront moins de temps à la garderie et papa passera plus de temps avec eux. Et pour moi qui passe tellement de temps à me plaindre que les repas et les tâches ménagères sont toujours sous ma responsabilité, et bien, j’aurai finalement ma vengeance! Enfin, si seulement les choses étaient aussi simples…
Premièrement, je devrais mentionner que même si je me plains que chéri ne fait jamais à manger, je déteste céder mon territoire dans la cuisine! Je suis terrible. Ça n’est jamais parfait et je lui trouve tous les défauts du monde. Il en sort trop, c’est trop gras, trop épicé, et c’est long. Mais, dites-moi, qui peut bien prendre deux heures pour préparer des tacos? Je suis bien consciente que je suis la cause directe de son manque d’enthousiasme dans la cuisine. Il ne cuisine jamais parce que je n’accepte pas que les choses soient faites différemment et il n’est pas très rapide à l’aise parce qu’il ne cuisine jamais. #LarbreEstDansSesFeuilles.
Aujourd’hui les choses changent et il faut s’adapter et ajuster nos attentes. La féministe en moi aimerait que TOUT le partage des tâches ménagères soit égal. Dans la pratique, on a chacun nos forces, nos faiblesses, nos préférences et puis il y a les enfants et l’allaitement qu’il faut prendre en compte. Et ce n’est pas parce que l’homme est maintenant à la maison qu’il va soudainement se transformer en madame Doubtfire…
Je souris et je respire par le nez. Si financièrement ce n’est pas rose du tout, au moins c’est une période temporaire et c’est quand même un luxe d’avoir quelqu’un à la maison. Alors je ne regarde pas ce qui traîne et j’essaie de ne pas juger le fait que les choses soient faites différemment. C’est un gros choc, mais j’en profite pour vrai. Je n’ai plus à faire l’épicerie. Je ne suis pas ensevelie sous les piles de lavage à plier, et en plus, de temps en temps, au retour du travail, un beau pique-nique à amener au parc m’attend.
Qui dit mieux?
Est-ce vous aimeriez avoir un papa à la maison? Est-ce que chez vous les tâches c’est 50/50?