Partie 2 - Se préparer à la possibilité d'un accouchement naturel

Comment apprivoiser la douleur et laisser l’animal en soi faire le travail?

Devant l’imprévisible, l’incertitude, le chaos et l’inconnu, un minimum de visualisation positive et de préparation (psychologique, physique, matérielle) sert le bon déroulement de l’accouchement. L’essentiel reste que notre corps sait quoi faire. Il faut lui faire confiance. Ce corps de femme est physiologiquement constitué pour donner naissance. Alors, «libérer l’animal qui nous habite» signifie ici «lâcher prise». Mais cela se fait avec une certaine mise en place.

En préparation au travail de l’accouchement

Voir Partie 1 – Se préparer à la possibilité d’un accouchement naturel.
Le yoga peut faciliter le processus de l’accouchement. Il entraîne un état d’esprit calme et encourage l’écoute de notre corps. C’est une stratégie, mais il y a une multitude de façons d’activer nos propres mécanismes de détente. À nous de les identifier.
Rédiger un plan de naissance constitue une bonne base pour concevoir sa bulle. Il s’agit d’une page qui décrit les désirs de la mère lors de l’accouchement. Avec de la chance, on prend le temps de l’élaborer avec le père-coach-accompagnateur.

Pendant l’accouchement

BÉBÉ : porter son attention sur le bébé («on est ensemble»). Eh oui! L’accouchement sera LE moment de se rappeler qu’il arrive enfin! Ça va passer. Une contraction à la fois… Il ne faut pas compter, mais plutôt se laisser porter par le flot et prendre une vague à la fois. La douleur nous guide. En l’acceptant et en sachant qu’elle a un sens, on est en mesure d’accompagner bébé dans ce parcours incroyable.
ÊTRE BIEN ACCOMPAGNÉE! (chum, coach, sage-femme, accompagnant) pour être encouragée et nourrir des pensées positives (ex. «ça avance», «t’es bonne», etc.).
Prendre et accepter une contraction à la fois («morceau par ti bout»). Une vague à la fois.
Avoir de bons APPUIS (une barre de suspension, siège d’accouchement, le mur, et, mieux encore, notre chum!)
Faire des SONS (MMhAAAAAAAA, MMMM) et relâcher la mâchoire (on dit que ça a un lien direct avec le périnée).
BOUGER, bouger, bouger ( ex. sur petit ballon, s’asseoir et faire rouler le bassin). Se laisser aller, s’écouter. Prendre la position du moment. Le corps sait quoi faire!
ENDORPHINE : c’est l’antidouleur naturel à solliciter lors de l’accouchement. Pour qu’elle s’active, on doit créer une ambiance favorable à la relaxation. Le corps s’adapte et sécrète assez d’endorphine pour gérer notre seuil de tolérance. Je répète, l’endorphine est notre antidouleur naturel. Devant la douleur, le maintien d’un esprit calme stimule sa sécrétion. Bref, il faut tout faire pour ne pas paniquer.
RESPIRER : savoir respirer, ce n’est pas simple, car il faut prendre le temps de s’arrêter pour le faire franchement. Inspirer profondément, puis expirer profondément et TRAN-QUIL-LEMENT. Oxigèner tout le corps. Et alors, VLAN! La bonne dose d’endorphine, cette meilleure alliée pour confronter la peur, la fatigue, la colère et la douleur. 12 grandes respirations en libèrent une bonne dose. «Essayez, c’est gratuit!»
GÉRER LA DOULEUR : soulager la douleur avec le soutien du père-coach-accompagnateur. Se sentir encouragée à accoucher naturellement. Se détendre et cibler à l’avance vos mécanismes de détentes (ex. eau, bain, musique, massages, caresses douces, points de pression, inspirations et expirations profondes, couvertures chaudes, pops ou glaçons à croquer, etc.)

Comprendre la douleur, car lors de l’accouchement, elle a un sens : notre corps est traversé par notre bébé. Ressentir et suivre nos sensations (et nos douleurs) nous guide pour accompagner bébé à la sortie. Accepter et travailler avec cette douleur nous oriente dans l’accouchement.