Recommencer à prendre la pilule à 35 ans.

Ceux qui me connaissent bien savent que j’ai eu des soucis de santé pendant la dernière année. J’ai enchainé les rendez-vous chez les médecins spécialistes et les examens médicaux tous plus invasifs les uns que les autres. Pour abréger le roman qu’a été ma vie des derniers mois, disons que j’ai souffert d’une anémie sévère qui nécessitait des transfusions sanguines.
 
Mon gynécologue m’a alors conseillé de commencer à prendre la pilule contraceptive en continue pendant 3 mois, j’aurais donc 4 périodes de règles par année. Cette perspective m’enchantait, mais dans ma tête de maman renseignée de 35 ans, j’ai toujours pensé qu’il était dangereux de la prendre au delà de cet âge.
 
Mon médecin fut très rassurant en m’affirmant que cette méthode de contraception avait beaucoup évolué depuis mon adolescence et que je n’avais aucunement à m’inquiéter malgré mon âge, surtout que je n’ai jamais fumé. Je suis donc sortie de son bureau avec une prescription en main, mais de l’inquiétude plein la tête.

Crédit photo : elleadore.com.

Lorsque j’ai pris la décision d’arrêter de prendre la pilule dans ma jeune vingtaine, je croyais vraiment cela définitif. Étant un peu «grano», je préférais donner un break d’hormones à mon pauvre corps qui en était soumis depuis une dizaine d’années. Reprendre la pilule, vraiment? Comme c’est un problème qui en engendrait un autre, j’ai décidé d’écouter les recommandations du gynécologue et d’aller chercher ma prescription.
 
J’ai reposé ma liste de questions à la pharmacienne qui m’a elle aussi rassurée. Je suis donc revenue à la maison avec mon petit boitier bleu et l’espoir d’enrayer mes problèmes d’anémie définitivement.
 
Voilà, j’entame mon deuxième mois et après les nausées et les étourdissements des deux premières semaines, je suis plutôt impressionnée par les bienfaits que la prise d’hormones a sur mon corps. Premièrement, mes problèmes d’acné ont pratiquement disparu j’en reviens juste pas, j’ai une bien meilleure estime de moi-même. Je dois aussi avouer humblement que la taille de ma poitrine a doublé, non pas que j’y accorde beaucoup d’importance, mais c’est agréable de porter des chemises ou des robes sans avoir l’air d’une planche de bois.

Bref, j’avais peur, mais pour l’instant je me sens plutôt bien; je vais passer des prises de sang le mois prochain afin de vérifier si le taux de fer dans mon sang a augmenté. (Parce que malgré une plus belle peau et une poitrine volumineuse, c’est ce qui importe vraiment.)

 
Crédit photo : sante.lefigaro.fr