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Mon récit d’accouchement dans la Maison de Naissance de Blainville!
Crédit: zircophoto.com

J’étais en retard d’une semaine. 41 semaines tapantes. Ma sage-femme m’avait envoyée passer une échographie pour s’assurer que tout était ok et que j’avais encore assez de liquide amniotique. Elle m’avait aussi conseillé d’accepter si l’on me proposait un stripping.

À l’écho, tout est beau. «Un stripping avec ça?» qu’on me demande. Oui, pour emporter svp! Après une souffrante manipulation… FLOUSH! Je me mets à pleurer! La technicienne s’excuse, «Ben non, c’est correct.» que j’y dis. Je pleure quand je perds mes eaux, ça me fait réaliser qu’en ayant une fuite incontrôlable, je vais voir enfin la p`tite face de mon bébé et que ma vie ne sera plus jamais la même…

On sort de la salle et j’appelle ma sage-femme «Ça y est c’est parti, je viens de perdre mes eaux!»

J’avais tellement eu peur d’accoucher à la maison! Mon premier accouchement avait été assez rapide : 3h30 en tout. Faut croire aussi que c’est de famille; ma soeur s’est déjà présentée à la réception de l’hôpital en garochant sa carte d’assurance maladie, la tête de son bébé entre les deux jambes. T’sais l’expression de ma’tante, accoucher comme une chatte…  

À chaque rencontre avec ma sage-femme, elle me disait que je devais pas niaiser pour mon deuxième, vu mon accouchement rapide précédent. Un jour, après un rendez-vous de routine, je suis repartie chez moi avec un bac contenant tout le nécessaire pour accoucher à la maison, au cas où j’aurais pas le temps de me rendre… Holy shit, non! Je suis pas prête pantoute à ça… Combien de fois me suis-je répété : ça n’arrivera pas!
 

Avec ma face de Let`s go la grande, t’es capable! (en me serrant les dents!)
Crédit photo : Caroline Giroux.

 
On arrive à la Maison de Naissance, ma prière a été entendue, j’ai eu le temps de me rendre!

Premier check up, il ne se passe rien. On est partis prendre une marche dans le quartier environnant pour déclencher le travail et faire descendre le bébé. On a même eu le temps d’aller souper, mais j’ai zéro souvenir de ce que j’ai mangé parce que les contractions ont commencé. Retour à la Maison de Naissance!

Check up : ooook, ça devient sérieux! Je m’étais dit que je voulais vraiment accoucher dans le bain pour mon deuxième bébé. AU DIABLE LE BAIN! J’avais ben trop mal pour me déplacer. Les contractions étaient terriblement fortes et je devais focuser sur le fait que je n’aurais pas d’épidurale. Je l’ai pas eu à mon premier bébé et c’est ce qui m’a convaincue d’aller dans une maison de naissance. Je me disais que j’avais été capable une fois, je serais capable une deuxième.

(Parenthèse : Lors d’une rencontre, on visite l’endroit et on choisit une chambre, celle dans laquelle on se sent bien et qui nous inspire le plus. Elles portent toutes des noms d’arbres et j’ai choisi celle du Saule parce que c’est la seule où l’on peut voir des arbres par la fenêtre.
Lorsqu’il y a une femme en travail, ils allument un lampion avec le nom de la chambre pour avertir les autres dans la salle communautaire.
Et avec cette histoire de nom de chambre j’ai pas arrêté de fredonner la toune d’Isabelle Boulay «Je suis un saule inconsolaaableeee!» pis là le saule était *&?#%$!* inconsolable et il faisait dire qu’il souffrait en ta’! FIN de la parenthèse)

 

DAMN que j’avais mal! J’étais confortable dans aucune position. Ma sage-femme me lance un moment donné : «Mets-toi à 4 pattes, c’est l’une des meilleures positions pour faire descendre le bébé.». Heu… pardon? À 4 pattes, comme une vache qui met bas? Naonnn! Mon orgueil a des  $%?&* de limites!!!! Mais une autre méga-giga-contraction arrive…
Ok, l’orgueil va te promener, tu reviendras plus tard… Je me tourne à 4 pattes et le temps d’un cri de génisse et bébé sortait! Non, en fait il n’est pas sorti, il est tombé sur le lit! «Aaaah! c’est toi ça!», c’est la première chose que je lui ai dite. Un tout p’tit bébé tellement chevelu qu’il n’a pas de front! 

(Dernière parenthèse : j’ai déchiré au 3e degré, limite 4e. Ouin. J’ai failli partir à l’hôpital en ambulance parce que perte importante de sang pis toute, mais finalement, c’était réparable ici-même. Fiou parce que je voulais pas finir à l’hosto pour une histoire de déchirure… FIN de la parenthèse!)

Un beau 10/10 au test d’Apgar!
Crédit photo : Caroline Giroux.

Le meilleur dans tout ça 
Pendant que la sage-femme faisait tous les tests et mesures d’usages sur bébé, j’étais dans le bain, à relaxer, en extase devant la merveille que je venais d’expulser! Ça s’est terminé avec mon bébé tout neuf, mon chum et moi, relax sur le lit de la chambre du Saule inconsolable, dégustant les fruits, fromages et noix que ma sage-femme nous avait offerts si gentiment. Le lendemain, ils nous ont servi des crêpes que l’on a savourées longuement pendant que bébé dormait dans son petit berceau vintage.
L’estomac et les émotions gonflés, on était prêts pour affronter notre nouvelle vie à quatre.
La pesée old school.
Crédit photo : Caroline Giroux.

Notre nouvelle vie à quatre!
Crédit photo : Zircophoto.

Avez-vous accouché dans une maison de naissance? Comment ça s’est passé?

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