Parentalité, questionnements, culpabilité, émotivité pis toutE le reste qui rime avec.
Jean Philippe Morin«Chériiiiiii? Penses-tu que c’est normal que Vic disait des mots qu’il ne dit plus? T’sais, là, il dit juste papa pis maman. Est-ce qu’il devrait en dire plus?»
L’idée de ce billet m’est venue lorsque la Douce, dans le bain avec monsieur V, m’a crié un «Chériiiiiiiiii!», t’sais avec la finale qui remonte plus aïgu.
Dans la vie, c’est normal de se poser des questions, d’autant plus quand ce sont des questions sur ta progéniture. On passera sa vie à s’en poser. Est-ce qu’il boit assez? Est-ce qu’il dormirait mieux si j’lui donnais une ptite cuillèrée de céréales?
Ce qui me fait rigoler / sourciller / WhatTheFucker, c’est le fait que devenir maman vient presque toujours souvent avec le piton-panique. Celui-là qui te fera demander toutes les questions du monde. Les mamans, vous me faites sourire avec votre capacité à remettre vos connaissances et vos convictions en doute lorsqu’il s’agit de votre propre poupon.
Si c’était votre chum de fille qui venait d’accoucher qui vous posait la question, comment lui réponderiez-vous?
Il existe sur les z’internets, pis aussi en dehors du Web, toutes sortes de groupes de soutien de mamans qui accouchent en même temps et qui partagent des photos de leur famille, de leur échographie, des préoccupations, des blagues, des moments tendres… pis des questions.
Depuis que la Douce a accouché, elle s’est jointe à certains groupes : «Les nouvelles super mamans du mois d’aout», «Sors de l’isolement dans ta ville avec d’autres cools moms», «Questionnements ben normaux de parents qui bien souvent seront répondus de façon LOL», etc.
Vous me suivez, oui oui, les noms des groupes ont été modifiés pour que personne ne se sente over visé, c’est pas ça le but du billet chère maman qui mettez en place ou fréquentez ce type de groupe. Je trouve ça même formidable le fait qu’une femme qui vit une situation exceptionnelle comme la venue d’un bébé, soit en mesure aussi facilement d’établir un réseau de contacts en cliquant seulement sur deux trois pitons.
Où je me mets à rigoler c’est quand ce genre de situations-là arrivent :
«Salut les moms! Ma fille aura 1 an dans 6 jours. Hier, nous étions sur la route et mon chum lui a donné un morceau de roussette au miel. AU MIEL! Je sais pas à quoi il pensait. Du miel avant 1 an! Pensez-vous qu’il y a des risques pour le botulisme?»
«Hello les mamans! je suis un peu inquiète… Mon fils, depuis 3 jours, s’est mis à babiller des yoyoyoyoyoyoyoyoyo… Il ne dit plus papa et n’a jamais dit maman encore… Pensez-vous qu’il y a des risques de devenir un petit bum et vouloir faire du rap? Pensez-vous qu’il régresse vu qu’il ne dit plus papa… Je suis un peu perdue… À partir de quel âge on peut rencontrer une travailleuse sociale… Je n’ai pas envie que mon fils soit un décrocheur et veuille faire sa vie en chantant du rap Yo!…. Merci de vos précieux conseils!»
J’exagère à peine. Ma mère m’a toujours dit que ce serait plus intéressant si on en rajoutait un peu. Mais, vous saisissez le portrait.
Chers nouveaux parents. Je ne suis pas là pour vous dire quelles questions poser et quelles autres non. Ma seule conclusion est la suivante : il y a des trucs qui nécessitent l’avis d’un professionnel. D’autres non. Mettons nous à la place de ceux qui reçoivent nos questionnements. Qu’est-ce qu’on leur répondrait? Surement de se faire confiance.
Alors à moins d’avoir besoin de se faire valider (ce qui est tout à fait légitime), pourquoi ne cessons nous simplement pas de s’inquiéter sur tout et sur rien. Au fond, qui est la meilleure personne pour savoir ce qui est le mieux pour notre enfant, si ce n’est pas nous?
Quelle est la question la plus farfelue que vous vous soyiez ou avez posée ever?