L’éternelle comparaison, c’est non – Parce que la maternité ce n’est pas une compétition.
Geneviève Simard À l’adolescence, on compare nos corps, nos vêtements et nos notes. Quand on devient maman, on compare encore notre corps mou post-accouchement, mais on compare surtout nos enfants.
Dans quel percentile se situe-t-il? Est-ce qu’il est plus précoce que le bébé du voisin? Est-ce qu’il se tourne, rampe, parle, marche avant la fille de madame-unetelle? Est-ce qu’il semble en retard sur les enfants du même âge?
Un petit mot tout simple avec un impact considérable. Parce qu’il résonne dans la tête des parents. Dans la tête des mamans.
Il crée des inquiétudes et des angoisses souvent non fondées.
Cette réflexion, elle vient tout droit des commentaires sur le «retard» de mon enfant non-prodige. Des livres qui me rappellent ce qu’il «devrait» faire, pour son âge.
Crédit photo : Mommy Moment.
M. est un contemplatif. Il regarde beaucoup le monde qui l’entoure. C’est un petit singe. Il copie déjà les expressions faciales de papa. Il joue déjà à coucou. Il répète très bien les sons. Je crois que mon fils est avant tout un être social (je ne sais pas de qui il tient ça… Des idées!?).
Mais il ne rampe pas, il ne s’assoit pas. Il ne se tourne même pas.
Et c’est très bien comme ça.
Parce que la maternité, ce n’est pas une compétition.
Les grandes lignes du développement ne prennent pas en compte toute la complexité d’un petit être humain. Les voisins ne connaissent pas vos enfants.
Ils ne détiennent donc pas la vérité absolue.
Quand je vois mon fils jouer, découvrir le monde, interagir avec nous, je n’ai pas l’impression qu’il est en retard. Je ne dirais pas qu’il est en avance ou en retard; il apprend tout simplement la vie, à sa manière et à son rythme.
Vous êtes-vous déjà inquiété pour rien suite à des commentaires sur le «retard» de votre enfant?
Prendre note que je ne parle pas ici d’un vrai retard, diagnostiqué; simplement des commérages.