Pourquoi j'ai choisi d'élever mon enfant au feeling #nobooksland

L’ancienne moi (moi avant ma dépression) aurait lu tous les livres. Aurait appliqué tous les conseils. Se serait préparée à être maman comme on prépare un examen final.

Mais les choses ne vont pas toujours comme nous le voudrions.

Je n’ai lu aucun livre. Aucun sur la grossesse, sur l’alimentation, sur le développement. Même pas le Mieux vivre (que j’avais de toute façon déjà lu au début de nos essais)!

Je n’avais pas la concentration, pas la mémoire.

La dernière année a été terrible en terme de mémoire et de concentration. Je pouvais lire la même phrase 12 fois avant de me rendre compte que je n’avançais pas du tout et je n’arrivais même pas à me rappeler ce que cette phrase disait. Oups.
Crédit photo : Quick Meme

J’ai donc accueilli M. en « ne sachant pas quoi faire » avec lui. Et les jours ont passé. Je n’arrivais toujours pas à lire. Pourtant, il était bien là. En vie. En santé.

Sans livre? Sans guide?

Après tout, avais-je vraiment besoin d’un livre pour me dire quoi faire? Pour me dire comment élever mon enfant qui, comme tous les êtres humains, est unique et différent de ses semblables?

À partir de là, j’ai décidé de suivre mon instinct. C’est au feeling que j’ai décidé d’élever mon fils.

Ici, on croit au rythme naturel de l’enfant, aux câlins, aux bizous et à beaucoup, beaucoup d’amour. Les livres que je lis, ce sont seulement ceux de M. Pas les miens.

Je ne dis pas que les livres ne sont pas une bonne source de conseils. Je dis simplement que ça m’a aidée à prendre confiance en moi, de ne pas les lire. De ne pas m’y fier.

Ça m’a aidée à accepter que la vie soit parfois imprévisible, que je ne puisse pas tout maîtriser.

Et vous savez quoi? J’ai un beau bébé de six mois bien en vie, débordant d’énergie et de sourires.

L’ancienne moi ne serait pas fière. Mais la nouvelle moi, elle, est épatée.

Réussissez-vous à vous faire confiance en tant que maman?