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Quand la job donne le goût de faire un autre enfant
Crédit: Annie Nonyme

Lorsque j’ai accepté l’emploi que j’occupe actuellement, je le voyais un peu comme le plan B. Je venais de perdre une job que j’aimais beaucoup et qui correspondait exactement à ce que je voulais faire dans la vie. Ma seule pensée à ce moment : me trouver de quoi, et vite! 

Et là, comme sur un plateau d’argent, j’ai reçu une offre assez difficile à refuser : des conditions incroyables, un salaire de fou, un horaire assez smooth et une description de tâches qui semblait correspondre, sur certains points, à mes compétences. La réalité, c’est que, même si cet emploi pouvait sembler idéal, je l’ai détesté dès la première semaine. DÉTESTÉ.

Source: someecards.com 
 

Comme je ne suis pas du genre à changer pour changer, je me suis donné du temps. Je ne voulais pas abandonner sans avoir essayé. Et surtout, il y avait toujours la p’tite voix en moi qui me disait : « N’oublie pas le salaire, n’oublie pas les conditions de la mort! ».

En discutant avec mon chum, on s’est dit que, finalement, on était dans la situation idéale pour fonder une petite famille. J’aurais un congé quasi payé à 100% (quand je disais des conditions malades!) et, surtout, je ne vivrais pas le stress de perdre ma place pendant mon congé de maternité. Lorsque ma période d’essai d’un an s’est terminée, on a mis le projet en marche et, heureusement, je suis tombée enceinte assez rapidement. Durant cette période d’essai, j’ai refusé 3 emplois. Trois emplois que j’aurais pu catégoriser de parfaits. J’en ai braillé un coup en refusant, mais je voulais respecter mon plan.

Et LE plan, j’étais en plein dedans : tomber enceinte, profiter de mon congé de maternité pour trouver une autre job et ne jamais retourner là-bas.

Sauf que maintenant, mon congé de maternité se termine dans quelques mois et je suis vraiment perplexe, au point d’en avoir de la misère à dormir.

L’envie de changer est toujours aussi forte. Par contre, la petite voix est toujours là, celle qui me murmure à l’oreille que ça serait peut-être l’occasion de faire un 2e enfant maintenant. D’en profiter pendant que c’est le temps. Et cette petite voix est amplifiée par la peur que j’ai de trouver LA job de rêve, de vraiment l’aimer, à un point que je craindrais de retomber enceinte. Et je m’en veux tellement de penser de même.

C’est con, mais je crains également de manquer le train. De me nuire professionnellement en restant dans un emploi qui correspond si peu à mes compétences.  Et si on ne voulait plus de moi dans le domaine? Est-ce possible de faire carrière après avoir eu sa famille?

Il y a aussi autre chose. J’ai peur d’être jugée. Jugée par mes nouveaux employeurs potentiels, qui pourraient croire que je les ai floués en acceptant un poste et en tombant enceinte rapidement. Ou jugée si je prends la décision de garder mon emploi et de faire un autre enfant vraiment vite. Parce que, aussi gênant que ça puisse être de l’avouer, la personne ignorante et pas d’enfants que j’étais avant pensait que c’était « profiter » du système que de faire des enfants back to back. J’étais tellement dans le champ.

Après de nombreuses discussions, mon chum et moi avons pris la décision d’essayer d’agrandir la famille très prochainement. Même si l’idée de retourner travailler à cet endroit me décourage, je me dis que c’est probablement pour le mieux. L’avenir nous dira bien si on a pris la bonne décision.

Avez-vous été aux prises avec cette situation? Qu’avez-vous décidé de faire?

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