Des housewives pas désespérées pantoute : ce qu’« Aimer, materner, jubiler » pense des mères au foyer
Anne GenestIn, la mère au foyer? Mieux. Groundée, humaniste, voire, altermondialiste, croit la sociologue Annie Cloutier. En voulant faire des mères toutes des travailleuses, les féministes opprimeraient les femmes, ajoute l’auteure. Hu! Hu!
Je vous partage trois idées (belles et rebelles) qui vous donneront peut-être le goût, (comme moi) de réajuster vos perceptions de la maternité.
Les politiques familiales que le Québec s’est données dans les dernières décennies encouragent un modèle de superfemmes menant de front vie familiale et travail rémunéré. Par contre, beaucoup de mères sont exténuées et se sentent coupables de confier leurs enfants, la plus majorité du temps (le jour, après l’école, en fin de journée), à des étrangers. Si on n’adhère pas à ce modèle, on passe pour une antiféministe et une arriérée.
2- L’amour, les valeurs, pas le cash
Diminuer son temps de travail pour offrir à ses enfants des valeurs humaines, écologiques et sociales, c’est ce que font les mères au foyer en cuisinant, par exemple, des biscuits maison, en marchant le matin avec leurs enfants pour les conduire à l’école ou en jouant avec eux à des jeux de société, au lieu de les placer devant des écrans.
Les mères qui allaitent, bercent, font la vaisselle, se promènent en poussette, prennent le temps de penser et de mener une véritable réflexion. C’est ce ralentissement qui permet de prendre des décisions éclairées.
Or, pourquoi de tels choix seraient-ils insignifiants?
Est-il possible d’imaginer une société féministe qui se détache du néolibéralisme et ne considère pas le travail rémunéré comme valeur absolue? On n’a pas toutes le goût de perdre notre vie à la gagner!
Et si on adoptait une politique familiale qui tienne compte de la valeur des soins prodigués à nos enfants? Seriez-vous d’accord avec une telle initiative?