Aller au contenu
Ma fille a manqué d’oxygène à la naissance
Crédit: Unsplash

Je suis la maman de deux filles extraordinaires, une de quatre ans et une de cinq mois. L’accouchement de ma dernière ne s’est pas très bien passé. Je désire mettre des mots sur ce que cela a signifié pour moi d’être la mère du bébé sur 1000 qui n’entre pas dans ce monde aussi facilement que les autres.

Mes contractions ont commencé de façon fulgurante vers 22 h 30 ce soir-là. Quatre heures plus tard, j’expulsais ma mini fille de 6 lb, sous les néons aveuglants d’une chambre d’hôpital, dans le silence le plus total et avec cette impression qu’il y a quelque chose qui cloche.

On met la petite sur mon ventre; elle ne crie pas, ne bouge pas et présente une couleur brunâtre inquiétante. La panique monte en moi à une vitesse folle. On emmène mon bébé loin de moi, moi qui ne peux bouger, les jambes dans les étriers, en attendant que la nature finisse son travail.

C’est son papa qui l’accompagnera pour la réanimation ainsi que pour la panoplie de spécialistes qui viendront l’examiner et tous les tests qui suivront. On nous annonce finalement que bébé a souffert d’asphyxie néonatale (manque d’oxygène au cerveau pendant la naissance) et devra être hospitalisé dans un hôpital pour enfants afin qu’on lui prodigue les soins nécessaires. On l’emmène encore plus loin de moi, dans un autre établissement, à l’autre bout de la ville.

Et moi je reste seule dans ma chambre d’hôpital, le cœur en miettes, le corps qui tressaute sous les tremblements incessants. Je me couche en boule en espérant me réveiller de ce cauchemar…

Crédit photo : Deovolenti/flickr
 

J’ai passé de longues journées à veiller sur ma petite étoile. De jour en jour, elle allait un peu mieux. L’espoir grandissait avec chaque bonne nouvelle.

Puis un matin, on nous a enfin permis de la ramener avec nous à la maison. Elle ne nécessitait plus de soins constants. Seulement des suivis, des tonnes de suivis.

Nous voilà maintenant, 4 mois plus tard, avec une petite étoile qui est examinée sans cesse sous toutes ses coutures. Parce que c’est ça, l’affaire avec l’asphyxie à la naissance, on ne sait pas;  aujourd’hui elle va bien, mais dans le futur, il se pourrait qu’elle présente certains retards de développement.

Donc on observe, et on attend. En se concentrant le plus possible sur le moment présent.

Avez-vous vécu des complications lors de votre accouchement?

Plus de contenu