Vanessa vous raconte le jour où son stérilet lui est apparu comme un «big deal». #MixedFeelings

Ce soir, je file un peu comme de la chnoute. Je ne sais pas trop pourquoi. Ben à vrai dire, je le sais un peu pas mal. #DontLieToYourself
 
Premièrement parce que je suis menstruée. HA! Mais particulièrement, parce que demain, j’ai un rendez-vous pour me faire poser un stérilet. Mon premier à vie. Évidemment, j’ai entendu toutes sortes d’histoires et je m’attends à ce que ça ne soit pas l’expérience la plus agréable. Mais après deux accouchements à froid, j’ose espérer que la douleur ne sera pas aussi intense qu’on a pu me la décrire.
 
Ce qui me chicote par contre, ce n’est pas vraiment la possible douleur, la pose en soi ou même les effets secondaires. Mon bogue est purement psychologique. J’ai l’impression de fermer la porte sur ma maternité (nenon, juste « la porte de ton utérus », comme m’a gentiment dit Carolane). Comme si le stérilet venait un peu me confirmer que les bébés, c’est probablement fini pour nous. Parce que c’est plus permanent comme choix.
 
Je sais très bien qu’il peut être retiré à tout moment si un jour nous décidons de nous essayer pour un troisième. On dirait juste que dans ma p’tite tête, le stérilet, c’est un genre de commitment. C’est plus sérieux que le condom, plus officiel que la pilule. Tu ne peux pas juste te lever un bon matin en te disant « Hé! On arrête de se protéger/j’arrête ma pilule, faisons un bébé! ».
 
Peut-être que je file un peu croche face à tout ça parce que lorsque ma grande avait environ 14 mois (l’âge qu’a présentement fiston), on a arrêté de se protéger en vue d’un deuxième? Ce soir, j’ai l’impression que le petit bidule dans l’immense boîte viendra mettre un stop à ce pattern qui avait un petit quelque chose d’excitant.
 
Peut-être que le stérilet me semble être un gros move simplement parce qu’au fond de moi, je n’ai pas encore la réponse à la fameuse question : « Est-ce que votre famille est complète, est-ce que vous en voulez d’autres? ». Cette foutue question sans réponse claire qui chaque fois résonne dans ma tête.
 
À ce jour, ma tête et mon cœur n’ont pas encore réussi à s’entendre. Mon stérilet sera leur médiateur : « Pour l’instant, on met tout sur pause! ».

Un stérilet, est-ce que c’est un big deal pour vous?