Commencer sa famille après 30 ans… ou comment vivre avec l’incertitude.

J’ai 35 ans et toutes mes dents. Je dois humblement avouer qu’avoir des enfants n’a jamais vraiment été une priorité pour moi. Aussi, je n’avais pas trouvé l’homme qu’il me fallait pour fonder une famille avant mes 30 ans. C’est sur le tard que j’ai rencontré par hasard l’homme qui est devenu mon chum.

Après des années à voir mes amies tomber enceintes et me délaisser (si ce n’est pas l’inverse) parce que leur vie de famille ne cadrait plus vraiment avec ma vie, j’y ai pensé moi aussi. Des enfants, est-ce que j’en veux finalement? J’ai laissé entendre à mon homme qu’il faudrait bien se décider un jour!

Puis, après une soirée bien arrosée, je me retrouvais enceinte! Nous étions complètement traumatisés, pas prêts du tout à faire face à la réalité. Qu’est-ce qu’on va bien faire d’un bébé? Vouloir être parent et l’être sont deux choses totalement différentes! Et faut dire que la parentalité, au début, ça fait un peu peur.

Neuf mois ont passé et enfin ce petit bout de vie est arrivé, ce fiston que nous avons appris à connaître. Les choses ont beaucoup changé et nous nous sommes mêmes dit « Mais pourquoi on ne l’a pas fait avant? ». Oui, avant, car je dois admettre que même si je suis pleine de maturité et d’expérience pour élever mon fils, reste qu’un bambin de 19 mois ça tire du jus et je suis officiellement morte de fatigue. Disons que j’ai moins de patience ou d’énergie que j’en avais à la mi-vingtaine ou au début de la trentaine. 

Par contre, on tripe tellement avec lui que l’idée nous est venue, il y a déjà près d’un an, d’avoir un second enfant. Les mois passent et toujours rien. La décision devra tôt ou tard être prise à savoir si on continue à tenter le sort ou si on se « contente » de notre gars. Même si les femmes d’aujourd’hui ont des enfants jusqu’à 40 ans, ça ne me tente pas de vivre ça. Pour nous, c’est maintenant ou jamais. Veut veut pas, ça met une pression supplémentaire.

Commencer sa famille sur le tard a ses avantages, mais aussi ses inconvénients. Reste à voir ce qu’on est prêt à sacrifier quand on a déjà une vie confortable, une carrière en plein essor et une bonne routine installée avec son premier enfant.

Pour l’instant, je suis une vraie girouette; chaque matin apporte son opinion différente sur la question. Un jour je me lèverai peut-être avec la certitude de ce que je dois faire. Parce que 35 ans, ce n’est pas la fin du monde, sauf que…

Avez-vous aussi commencé à faire des enfants sur le tard? Vous êtes-vous posé des questions après votre premier?