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Haïr Noël! Ouais, ça se peut sans nécessairement être le Grinch.
Crédit: Emilie Sarah Caravecchia

N’essayez pas de me convaincre du contraire, de me dire que mon insensibilité aux tintements des grelots du p’tit renne vous attriste ou que vous avez pitié de moi et de ma condition de #ChristmasHater. 
 
J’assume, JE N’AIME PAS NOËL! 
 


Crédit : Giphy

Enfant: 
Je n’aimais pas Noël parce que ça impliquait de fêter loin d’un de mes deux parents, parce que ça amenait de la chicane, parce que les concepts d’égalité et de partage appris dans les cours de catéchèse (je suis vieille à ce point, I know!) n’étaient pas appliqués par des membres ultra croyants de ma famille.
 
Ado:
Je n’aimais pas Noël parce que j’étais partie prenante des chicanes de mes parents. C’était dorénavant clair pour moi que les valeurs humaines n’étaient qu’une facade derrière laquelle se cachait l’individualisme de chacun. Parce que je comprenais que ma mère était stressée de ne pas avoir assez d’argent pour nous acheter des cadeaux aussi gros qu’elle l’aurait voulu et, plus futilement, parce que je devais mettre une robe pour aller à la messe de Minuit et aux partééés de famille. Mes vêtements noirs et ma face blanche, c’était pas assez festif au goût de ma mère. Pfff…
 
Jeune adulte: 
J’ai HAÏÏÏS Noël vi-scé-ra-le-ment!
10 ans chez La Baie, c’est suffisant pour faire naître des pulsions de rage chez n’importe qui entendant au loin les premières mesures d’une c*** de toune de Nowwwèèlllll. L’effet est décuplé si ça arrive en août ou si cette même personne croise un Père Noël ou un lampadaire sur l’acide qui chante «Jingle bells rock» en se déhanchant dans un sensuel bruit de plastique qui accroche… La HAINE! J’vous jure!


Sexy Santa Claus!
Crédit : KageConsignments /Youtube

L’an dernier, j’ai complètement pété un plomb décroché quand mon fils s’est plaint de n’avoir reçu QUE X nombre de cadeaux. HEY! On dit MERCI! 

J’ai eu une discussion avec Monsieur Lapin pour lui expliquer que ce ne sont pas les cadeaux, leur grosseur ou leur nombre l’important, mais plutôt que c’est le geste qui compte, que c’est une tradition, etc.

Cette année, pour Noël, je limite le nombre de jouets. Ça va faire les orgies! (J’ai eu un peptalk avec les grands-parents.) Aussi, on met plus l’accent sur l’origine de la fête (mythologie chrétienne, païenne et cie) et sur le temps agréable qu’on passe réunis autour d’un repas préparé tous ensemble dans la joie, la bonne humeur et l’allégresse. Pis surtout que je ne vois personne s’endetter pour ça! 

Pour le reste, je ne vais pas péter la bulle du Lapin en lui disant que son Père Noël rouge adoré n’est nul autre que l’oeuvre de Coca Cola. Promis! En tout cas, pas cette année.

Ce n’est pas contre la « magie de Noël » dans les yeux de mon fils que j’en ai, j’en ai contre le capitalisme qui la nourrit. J’aime bien le mythe du Père Noël, mais pas l’obligation mercantile qui vient avec elle. Et si, bien sûr, je participe, malgré tout, à ce grand bal, j’ose croire que je le fais de manière lucide sans me laisser enfirouaper par le grand magicien Capital.

Oh! Un petit aveu en terminant. Les lumières de Noël, j’ai toujours trouvé ça ben, ben beau. Moi, les petits points lumieux dans l’obscurité, ça me fait de quoi.

Qu’est-ce qui vous déplait dans les festivités entourant la fête de Noël? Avez-vous changé certaines de vos habitudes familiales pour qu’elles correspondent plus à vos valeurs?

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