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Quand le harcèlement psychologique fesse fort au travail
Crédit: TheeErin - Flickr

Je suis une motivée : quand j’aime, j’aime passionnément, quand je m’implique, je le fais entièrement! Il en est ainsi pour mes amis, ma famille, mes passions et ma profession. J’arrive rarement à passer inaperçue lorsque j’arrive dans un nouvel endroit : je m’affirme, je parle fort, je suis plutôt comique, créative et engagée. Bref, les gens embarquent, ou pas.
 
Je suis capable de grandes choses lorsqu’on me fait confiance, mais je ne suis pas toujours tombée sur les meilleurs. J’ai vécu une période infernale au côté d’un patron orgueilleux et tyrannique. Évidemment, je ne nommerai personne, car je ne veux pas traiter ce billet comme un règlement de compte. Je tiens à partager l’expérience douloureuse d’une employée, d’une mère, d’une femme qu’on a malmenée pendant plus d’un an.
 
Je reviens de congé de maternité, je suis contente de regagner le marché du travail mais inquiète de laisser mon petit dernier (assez difficile) à la garderie. Je plonge tout de même et choisis un emploi qui semble tout indiqué pour moi : petite entreprise relativement proche de la maison, projets d’envergure moyenne (donc moins de stress), je connais déjà un membre de l’équipe. Je suis en confiance!
 
Je me suis trompée. Très vite, on m’a affiché les couleurs de l’entreprise en m’affirmant : « Ici, quand t’es nouveau, tu prends ton trou et tu fermes ta gueule ». Je ravale, je me dis que c’est moi qui prend trop de place, que je dois apprendre à devenir discrète… Finalement, à être ce que je ne suis pas!
 
Mon patron a développé une aversion envers moi, il prenait plaisir à dire ouvertement à quel point il ne m’aimait pas, il s’en est même pris à mon rôle de mère, mon rôle de femme. Il s’amusait à scruter chacune de mes actions pour ensuite les rapporter et les déformer. Il a réussi à entraîner les autres membres de l’équipe dans son sillage jusqu’à ce qu’ils me regardent avec mépris à leur tour. Je n’avais plus d’alliés, on me traitait de paranoïaque parce que j’osais exprimer mon malaise et par la force des choses, je le suis devenue.
 
Si quelqu’un baissait le ton, j’imaginais qu’on parlait de moi, si on fermait les portes, c’est qu’on me détestait. J’ai fini par croire ce qu’on me répétait : j’étais une paranoïaque incapable et irresponsable. J’ai demandé qu’on me licencie, on m’a répondu qu’on ne me ferait pas ce cadeau.
 
Si vous saviez comme je m’en veux, j’ai baissé les bras devant l’inacceptable. Parfois en rêve (parce que j’y rêve encore 6 ans plus tard) je l’envoie promener et cela me fait un bien énorme. J’aurais dû partir avant que ma confiance personnelle ne soit minée, j’aurais dû crier et claquer la porte, ne serait-ce que pour me soulager, j’aurais dû…mais il est trop tard et cet homme ne saura jamais à quel point il m’a émiettée et à quel point je lui en veux encore (je sais, il faut apprendre à pardonner).
 
Si j’écris ce billet aujourd’hui, c’est pour vous inciter à ne jamais crouler sous le régime de la terreur. Vous valez mieux qu’un job, qu’un salaire, ne l’oubliez jamais!
 
Vous est-il arrivé de subir du harcèlement psychologique? Comment avez-vous réussi à surmonter cette épreuve?

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