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Être une maman égale, c’est possible?
Crédit: Luke Saagi via Flickr

Avant de devenir maman pour la deuxième fois, j’avais plusieurs craintes. Je crois que, comme plusieurs mamans, j’avais peur de ne pas aimer autant bébé 2. De ce côté-là, ça s’est réglé assez vite pour moi. Mon amour pour Cocotte m’a frappée en plein visage lorsqu’on l’a déposée sur moi la première fois.

J’avais aussi cette crainte irrationnelle de trouver mon bébé laid. Ça n’a pas été le cas. À Chouette comme à Cocotte, leurs petits défauts les rendaient encore plus mignonnes à mes yeux.

La chevelure la plus adorable, rebelle et absolument indomptable du monde entier.
Crédit : Jacinthe Moreau

Par contre, une de mes craintes s’est avérée vraie. J’avais peur de ne pas être une maman « égale » avec chacun de mes enfants.

Les filles, j’ai réalisé qu’être égale était en fait impossible. Du moins, pas selon la vision que j’en avais.

Chouette, tu étais non seulement la première venue dans notre petite famille, mais également dans nos familles élargies. Tu as eu la chance d’avoir toute, mais alors toute notre attention. Des millions de photos témoignent de tes premiers moments de vie. Toutes les étapes que tu as franchies, tu étais la première à les faire et c’était tout nouveau pour nous. 

Cocotte, même si tu n’as pas eu toute cette attention et que ton livre de bébé est seulement à moitié rempli, tu auras eu la chance d’avoir des parents plus expérimentés et beaucoup moins stressés. Beaucoup moins, crois-moi. Nous ne nous extasions peut-être pas autant devant tes moindres faits et gestes, mais nous sommes quand même extrêmement fiers de toi! 

Je pensais qu’être égale voudrait dire donner exactement les mêmes choses, les mêmes soins, le même temps, la même discipline. Mais je change, j’évolue, j’apprends. Et vous, vous êtes différentes et n’avez pas les mêmes besoins.

Je savais que vous seriez différentes, mais pas à ce point. Pratiquement tous les trucs qui avaient été infaillibles pour toi Chouette se sont avérés un échec avec toi Cocotte. C’est un peu toi, Chouette, qui a initié la réflexion. Quand la petite dernière est arrivée, je l’appelais par toutes sortes de petits noms, dont « ma chouette ». Tu m’as entendue une fois et m’a dit: « Maman, c’est moi ta chouette. Elle, c’est ta cocotte. » J’ai trouvé ça mignon et pas fou du tout! C’est resté.

C’est à ce moment que j’ai réalisé qu’avec toutes vos différences, je ne pouvais pas vous donner les mêmes choses, les mêmes soins, le même temps et la même discipline. Parce que vos besoins ne sont pas nécessairement quantifiables. Parce que ce qui convient à l’une ne convient pas nécessairement à l’autre. Parce que des fois, j’apprends de mes erreurs. Et parce qu’il faut parfois y aller avec le plus urgent dans la grande liste des priorités.

Dans mon équation, j’avais aussi oublié d’inclure une variable très importante. Malgré qu’il nous soit maintenant un peu plus difficile de jongler avec tous vos besoins et la vie de tous les jours qui file à vive allure, vous avez chacune gagné l’amour d’une soeur.

Parents de plusieurs enfants, avez-vous l’impression que vous arrivez à être égaux avec vos enfants?

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