Tellement de fois, dans les derniers trois mois, je me suis dit que j’écrirais ceci ou cela quand je rédigerais la deuxième partie de cet article (lire la partie 1 ICI).
Je m’assois finalement ce soir pour rédiger le récit des 3e, 4e et 5e mois de vie de mon bébé… et de notre nouvelle famille. Je suis entre deux chaises : j’ai envie de crier que j’ai retrouvé l’espoir. Que cette fois, j’ai envie de croire que nous sortirons plus fort de cette difficile première année.
D’un autre côté, il y a mon coeur et ma tête qui se contredisent et qui me disent tour à tour que je suis heureuse, puis malheureuse, puis à nouveau heureuse, puis terriblement malheureuse. C’est le jeu du yo-yo, mais ce ne sont pas deux rondelles de bois qui sont de chaque côté du mince fil, mais bien mon couple et ma santé mentale.
Il s’est passé tellement de choses en si peu de temps. Je suis maintenant suivie pour une dépression post-partum et je suis médicamentée. Je ne vois pas encore totalement les bienfaits de mes médocs, mais le simple fait de m’être sentie comprise et écoutée par ma médecin a enlevé une pression énorme de mes épaules de maman, d’amoureuse et de femme.
Et puis les hommes, on dirait qu’ils comprennent toujours mieux les difficultés que l’on vit, en tant que femme ou même que couple, quand elles sont accompagnées de signes physiques. Comme si de voir la bouteille de pilules leur faisait comprendre qu’on n’est pas invincible et que parfois, c’en est trop.
Les trois derniers mois ont été des montagnes russes intenses et constructives. Autant nous avons eu de beaux moments, autant j’ai pu me sentir incomprise et me demander si au final, je ne serais pas mieux toute seule. Je me suis sentie abandonnée, comme si je n’avais plus de partenaire et que l’équipe dont je rêvais n’était en fait qu’illusion. Puis, à force de parler, parfois de pleurer ou de crier, j’ai senti à nouveau que je pouvais m’appuyer contre mon Homme, contre son amour et son écoute.
Je tire un bilan plus positif que la dernière fois, mais nettement inférieur à ce que j’idéalise.
Je réalise cependant que de m’être fixée le défi de survivre à cette première année en couple me force à garder le cap et à ne pas jeter la serviette sur un coup de tête. Pour arriver à destination, il faudra que je continue d’exprimer mes attentes, de verbaliser mes émotions, de mettre de l’eau dans mon vin et d’assouplir mes idéaux afin de trouver NOTRE équilibre.
Je ne suis plus toute seule, nous sommes maintenant trois et nous le serons pour toujours, sous un seul toit ou pas. Et ça, c’est rassurant et effrayant en même temps.