J’ai habité Montréal longtemps. En fait, pratiquement 10 ans, le temps d’y étudier, de profiter de la vie, et même de fonder ma petite famille. J’ai adoré ces années et j’y garde de beaux souvenirs : mon appart semi-neuf, semi-vieux dans le quartier gai, mes grandes marches avec ma fille dans le parc Lafontaine, la proximité des amis, des restos, des boulangeries, des musées et des bars… J’avais ma parfaite petite routine de Montréalaise accomplie et épanouie. Je n’aurais jamais imaginé vivre ailleurs!
Pourtant, c’est ce qui s’est passé! Tout juste avant que ma plus grande ait un an, nous avons commencé à rêver d’espace, d’odeurs et d’autonomie. D’avoir un petit cocon juste à nous. Notre première idée était de trouver une maison en ville, mais le prix versus l’espace disponible nous a vite fait déchanter.
Nous avons alors considéré l’option de s’expatrier. Tels des aventuriers (OK, pas tant), nous sommes partis explorer différents secteurs et nous sommes tombés sous le charme des Laurentides.
Voici quelques raisons qui me font tant apprécier mon coin de pays :
- L’odeur : ça sent la feuille et le sapin.
- Le paysage : la neige est blanche, les arbres sont touffus et vigoureux, c’est juste du beau, partout!
- L’entraide : quand t’es pris dans le banc de neige, ça prend pas 5 minutes que ton voisin sort en robe de chambre pour venir t’aider. Il n’y a pas l’anonymat des grandes villes en campagne.
- Le paradis des sportifs : des sentiers, des pistes de ski, des patinoires, tout ça dans ma cour arrière.
- Avoir un gros chien, ou deux ou trois (caprice personnel).
- Et même, aller faire mes courses avec les enfants en traîneau.
Crédit : Anne-Marie Pepin
Je suis heureuse ici. Au début, nous retournions en ville chaque week-end, question de garder contact avec nos habitudes. Les fins de semaine se sont espacées et nous sommes arrivés à nous familiariser avec notre entourage, à nous créer un réseau et un carnet d’adresses. Seul manque à mon humble existence de Prévotoise : j’ai jamais réussi à trouver un aussi bon café que celui du Olympico.
Vivez-vous éloignés de vos proches? Comment acceptez-vous cette réalité?